La société financière internationale (SFI), une organisation du Groupe de la Banque mondiale, et le ministère ivoirien du Pétrole, de l’Énergie et du Développement des énergies renouvelables ont publié le 5 juillet 2018, une feuille de route qui trace la voie à suivre pour atteindre 42 %, la part des énergies renouvelables qui compose le mix dont est issu la production électrique du pays, d’ici à 2030.
Celle-ci identifie de multiples défis et propose des solutions concrètes qui permettront à la Côte d’Ivoire d’atteindre son objectif en matière de développement des énergies renouvelables. L’adoption de cet objectif est consécutive à une série d’entretien menés avec plus de 100 acteurs du secteur de l’énergie (publics et privés) la société civile et les institutions de financement du développement. « La Côte d’Ivoire veut devenir un hub économique pour l’Afrique de l’Ouest ainsi qu’un précurseur dans le domaine des énergies renouvelables. Avec la mise en place de politiques gouvernementales efficaces, la réalisation de l’objectif en matière d’énergies renouvelables peut créer une opportunité d’investissement de 9 milliards de dollars au bénéfice du pays d’ici à 2030 » a déclaré Alzbeta Klein, le directeur et chef du département Climate Business de la SFI.
Les prochaines étapes comprennent l’élaboration d’une plateforme pour un engagement précis et continu entre les parties prenantes. Ce qui se traduira par la mobilisation du secteur privé, du gouvernement de la Côte d’Ivoire et des autres institutions de financement du développement, autour du dialogue public-privé dans le secteur des énergies renouvelables.
La contribution prévue déterminée au niveau national
Augmenter à 42 % la part des énergies propres dans la production d’électricité d’ici 2030 est un objectif consigné sous le nom de « Contribution prévue déterminée au niveau national », CPDN en abrégé. Il s’agit de la formule élaborée en 2015 lors de la COP 21 à Paris, par la convention-cadre des Nations unies sur le climat. L’objectif de ces contributions est d’encadrer et de clarifier la progression des états dans la lutte contre le changement climatique pour la période 2020-2030.
Les engagements pris par les pays dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat ont généré d’énormes opportunités d’investissement. Selon une étude récente de la SFI, ces engagements représentent un potentiel d’investissement au niveau mondial estimé à 23 000 milliards de dollars. La Côte d’Ivoire est l’un des premiers pays à engager aussi clairement le secteur privé pour permettre d’identifier les opportunités d’investissement associées à la CPDN.
SFI est sur le front du changement climatique
Cette institution internationale d’aide au développement du secteur privé dans les pays émergents, travaille avec 2000 entreprises dans le monde. Au cours du dernier exercice fiscal, l’organisation a investi plus de 3,8 milliards de dollars et a mobilisé 3,2 milliards de dollars supplémentaires en financements à long terme dans des projets liés au changement climatique, de la production d’énergie renouvelable à l’efficacité énergétique, en passant par l’agroalimentaire, les financements verts et les bâtiments écologiques.
Boris Ngounou