Du nouveau dans le secteur de l’eau potable en Côte d’Ivoire. Eiffage, une entreprise française spécialisée dans les travaux publics, et Infra International, une société basée dans l’État de Kerala en Inde, viennent d’être choisies pour des projets d’eau potable dans plusieurs régions de Côte d’Ivoire.
L’accord concerne le renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable dans les régions d’Iffou, de Moronou et de N’Zi. Il y a de cela quelques mois, le gouvernement ivoirien promettait 6 000 forages d’eau potable dans plusieurs localités du pays. Le contrat, d’une valeur de 300 millions d’euros, qui lie le gouvernement de Côte d’Ivoire à Eiffage et Infra International, prévoit la réalisation d’une partie de cette promesse, soit 4 000 forages d’eau potable.
Un contrat de plus pour Eiffage en Côte d’Ivoire
Ces nouveaux projets s’inscrivent dans le cadre du programme « Eau pour tous », lancé par le gouvernement pour fournir de l’eau potable à tous les Ivoiriens d’ici 2020. Cet ambitieux programme est doté d’un budget de 1 320 milliards de francs CFA soit plus de 2 milliards d’euros. Il y a de cela quelques jours, dans le cadre de ce programme, l’entreprise China Harbour Engineering Company (Chec) a également obtenu un contrat pour la réalisation de plusieurs projets d’adduction d’eau potable à travers la Côte d’Ivoire, d’une valeur de 64 milliards de francs CFA (97,5 millions d’euros).
L’entreprise française Eiffage n’est pas une nouvelle venue dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Elle participe à la construction de plusieurs infrastructures de développement en cours dans le pays. C’est le cas du projet hydroélectrique de Singrobo-Ahouaty, situé dans le sud du pays. Le groupe Eiffage a ainsi signé un contrat de conception et de construction clé en main, d’une valeur de 110 millions d’euros, avec Ivoire Hydro Energy, la compagnie créée ad hoc pour porter ce projet hydroélectrique.
Ainsi, ont commencé à construire le barrage de Singrobo-Ahouaty, situé sur la rivière Bandama, entre Abidjan et Yamoussoukro. La retenue d’eau permettra de faire tourner les turbines d’une centrale électrique qui produira 44 MW. Ce projet est financé à hauteur de 174 millions d’euros par Africa Finance Corporation (AFC), un fonds d’investissement qui soutient les projets d’infrastructures en Afrique.
Jean Marie Takouleu