L’agglomération d’Abidjan sera bientôt dotée d’une nouvelle station d’épuration. Elle est construite en ce moment même par Emo France, une entreprise basée à Rennes. L’infrastructure d’assainissement est destinée à traiter les eaux usées de la cité Ado, du nom d’Alassane Dramane Ouattara, l’actuel président de la République de Côte d’Ivoire.
Ces logements sociaux sont bâtis sur une superficie de 20 hectares, la première tranche compte 652 logements. Parmi eux, 452 logements sont prêts à être livrés aux populations. Sur les 20 hectares, ce sont 2172 logements qui seront construits à terme pour recevoir entre 8 000 et 10 000 personnes. La cité Ado disposera également d’une école primaire, d’un collège, d’un centre commercial, d’un centre médical, d’aires de jeux et d’un foyer de jeunes. Le projet est entièrement financé par l’État ivoirien.
La station d’épuration qu’Emo est en train de construire est destinée également à traiter les eaux usées en provenance de Bingerville, une cité de près de 100 000 habitants, située dans le district autonome d’Abidjan. L’usine sera capable de traiter 450 m3 d’eaux usées par jour.
Un contrat de plus pour Emo à Abidjan
Selon Emo, les eaux traitées par la station d’épuration de la cité Ado pourront être utilisées pour des tâches ménagères, puisqu’elles subiront un traitement tertiaire par ultrafiltration membranaire. Les boues issues du traitement des eaux usées serviront à produire des engrais pour l’agriculture et à fertiliser les espaces verts.
La station d’épuration de la cité Ado doit entrer en service en septembre 2019, c’est-à-dire dans la foulée de l’inauguration de l’ensemble des bâtiments de la cité. La construction de l’usine bénéficie d’un investissement de 2,1 milliards de francs CFA, soit 3,3 millions d’euros. Le projet est entièrement financé par l’État ivoirien.
Ce n’est pas le seul investissement de l’État en cours dans le secteur de l’assainissement pour l’agglomération d’Abidjan. Avec son partenaire Franzetti Côte d’Ivoire, Emo construit en ce moment une autre station d’épuration pour la zone industrielle PK 24 Akoupé-Zeudji. D’une capacité de 800 m3 par jour, elle traitera les eaux usées du parc industriel en cours de construction. Les effluents passeront par la station d’épuration avant d’être rejetés dans la nature. Les boues de décantation serviront à produire des engrais pour l’agriculture. L’État ivoirien a investi 2 milliards de francs CFA (plus de 3 millions d’euros) pour la construction de cette usine.
Jean Marie Takouleu