Selon les statistiques du ministère ivoirien de l’Environnement et Développement durable, près de 200 000 tonnes de déchets plastiques sont ramassées chaque année sur les plages ivoiriennes. L’état insalubre de ces espaces qui représente 7 % du territoire constitue un réel danger pour la santé des populations, la biodiversité marine et le tourisme en Côte d’Ivoire.
C’est pour pallier ce problème, que l’ONG Yes Green Earth a lancé le 5 juillet 2019 à Abidjan, une campagne dénommée « Parcours du littoral 2019 ». « Nous avons initié cette activité pour éduquer et sensibiliser les populations aux dangers du plastique qui n’est pas bon pour notre survie et pour l’environnement » a déclaré Ange Boni Yéyé, le président de l’ONG Yes Green Earth. La première étape de la campagne va amener les acteurs de la société civile dans la ville balnéaire de Grand-Bassam au sud d’Abidjan où ils procèderont au nettoyage de la plage de cette ville et sensibiliseront les populations à s’engager contre les déchets plastiques.
Selon les organisateurs, l’objectif « Zéro plastique sur les plages ivoiriennes » est le but visé par la campagne. Il s’agit aussi de promouvoir l’usage des emballages biodégradables, de promouvoir la salubrité publique et de plaider pour une interdiction des emballages plastiques sur les plages.
« Parcours du littoral 2019 » s’inscrit en droite ligne de la convention d’Abidjan
Le lancement de l’opération « Parcours du littoral 2019 » en Côte d’Ivoire, a été précédé, la veille par la deuxième conférence des plénipotentiaires à la Convention relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la côte atlantique de la région de l’Afrique de l’Ouest, du centre et du sud (Convention d’Abidjan).
Les assises, qui se tenaient du 1er au 4 juillet à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, ont été l’occasion de la signature de quatre protocoles additionnels à la convention d’Abidjan. Le protocole sur la pollution due aux sources et aux activités terrestres ; le protocole sur les normes et standards environnementaux liés aux activités pétrolières et gazières offshores ; le protocole sur la gestion intégrée de la zone côtière et le protocole sur la gestion durable de la mangrove.
Le ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Joseph Séka SEKA, s’est dit confiant quant à l’avenir du littoral africain de la zone atlantique. « Cette conférence des plénipotentiaires constitue un évènement majeur, d’autant plus qu’elle marque la fin d’un processus de revitalisation et l’amorce d’une ère de maturité à travers l’acte que nous avons posé, à savoir la signature des différents protocoles additionnels, lesquels, une fois ratifiés et entrés en vigueur, permettront d’améliorer le cadre de gestion du milieu marin et des zones côtières de notre région ».
Signés par les 22 pays membres de la convention d’Abidjan, ces quatre protocoles entreront en vigueur en 2020.
La signature des protocoles entre dans le cadre du prolongement de la douzième Conférence des Parties (12 COP) contractantes à la Convention d’Abidjan qui s’est tenue dans la capitale économique ivoirienne en mars 2017. La Côte d’Ivoire est par ailleurs le dépositaire de la convention d’Abidjan adoptée lors d’une conférence de mars 1981 dans la ville éponyme, qui lui a donné son nom. Actuellement, le pays assure la présidence du bureau de la COP 12.
Boris Ngounou