Le gouvernement ivoirien a tenu son premier conseil des ministres de 2020 le mercredi 8 janvier. L’occasion de promulguer plusieurs décrets dont certains portants ratification des deux accords de prêts de la part d’Exim Bank of China. Les deux emprunts ont été accordés à la Côte d’Ivoire par la banque de développement chinoise en 2019 pour financer plusieurs projets d’eau potable et d’électricité.
Concernant l’eau potable, Exim Bank of China a accordé 166,3 milliards de francs CFA (253,5 millions d’euros) à l’État. Les fonds serviront au financement du projet de renforcement de l’alimentation en eau potable de douze villes : Bouaflé, Daloa (centre-ouest), Divo, Grand-Lahou (sud), Katiola (centre-nord), Mankono, Boundiali, Odienné, Séguéla, Touba (nord), Sassandra (sud-ouest) et Tanda (est).
Ce projet aboutira à la construction de stations de traitement de l’eau de surface (rivières), de réservoirs au sol et surélevés et à la pose de conduites. Dans les villes concernées par le projet, les réseaux d’eau seront étendus. Selon le gouvernement ivoirien, les nouvelles installations bénéficieront à 3 millions de personnes.
Des fonds pour le barrage de Gribo Popoli
L’autre décret signé par le gouvernement de Cote d’Ivoire porte ratification d’un prêt de 169,4 milliards de francs CFA (258,2 millions d’euros). Une somme destinée à la mise en œuvre du projet hydroélectrique de Gribo Popoli. Sans surprise, le gouvernement ivoirien en a confié la construction à l’entreprise chinoise Sinohydro.
« Ce projet prévu sur le fleuve Sassandra en aval du site du barrage de Soubré, permettra d’augmenter la part de la production d’électricité d’origine hydraulique dans le parc de production de 112 MW de puissance et de 580 GWH de productible. Il contribuera en outre à réduire le coût moyen de kWh produit sur l’ensemble du parc », explique Sidi Touré le porte-parole du gouvernement de Côte d’Ivoire.
Globalement, le projet hydroélectrique développé dans le sud de la Côte d’Ivoire nécessitera un investissement de 276,6 millions d’euros. La disponibilité des fonds permet le démarrage des travaux de construction qui dureront 40 mois.
Jean Marie Takouleu