Alors que la Côte d’Ivoire abritait le 5 juin 2023 les travaux de la cinquantième Journée mondiale de l’environnement, la Banque africaine de développement (BAD) a mobilisé 200 volontaires pour la collecte des déchets plastiques sur la plage de Grand-Bassam située à 35 minutes de route d’Abidjan.
Si l’attentat terroriste de 2016 a compromis son attractivité touristique, la ville de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire doit sa réputation à sa plage entourée de mythiques palmiers. Seulement, la station balnéaire elle aussi perd de son attractivité avec la marée de déchets plastiques qui la recouvrent jour après jour. Face à cette situation, la Banque africaine de développement (BAD) y a initié récemment une opération d’assainissement.
L’initiative a connu la participation de 200 personnes, notamment des agents communaux, des personnels du ministère ivoirien de l’Environnement, du Système des Nations unies, de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas et de la société KFO spécialisée dans la logistique en Côte d’Ivoire. Les centaines de bouteilles et de sacs plastiques collectés ont été livrées à l’Association ivoirienne de valorisation des plastiques (AIVP) créée en 2020. Cette mobilisation était en phase avec le thème de la Journée mondiale de l’environnement qui s’est célébrée le 5 juin 2023 sous le thème « Solutions à la pollution plastique ».
En effet, Grand-Bassam est en proie à ce phénomène couplé aux inondations spectaculaires qui ont drainé des tonnes de résidus sur sa zone côtière ces dernières années. À en croire Philibert Koffi Koffi du Centre de recherches océanologiques (CRO) d’Abidjan, jusqu’à 150 kilomètres sur les 500 que compte le littoral ivoirien seraient en danger « si rien n’est fait d’ici une vingtaine d’années ».
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C’est donc pour inverser la donne que la BAD promeut la propreté sur la plage de Grand-Bassam très fréquentée, y compris par les nationaux. « Le nettoyage des plages que nous entreprenons aujourd’hui est la vitrine d’une solution globale face à un problème mondial car environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) sont générées par les matières plastiques. C’est la raison pour laquelle la BAD s’est engagée dans un programme d’économie circulaire pour que les ressources soient réduites, réutilisées et recyclées », explique Anthony Nyong, le directeur du Département changement climatique et croissance verte de l’institution financière.
Benoit-Ivan Wansi