La Côte d’Ivoire se dote du Centre d’excellence d’Afrique pour la valorisation des déchets en produits à haute valeur ajoutée (CEA Valopro). Il s’agit d’un projet de la Banque mondiale démarrée en 2019 et qui a bénéficié du financement de l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 5,2 millions d’euros. Situé au sein de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussokro, l’établissement formera des élites, des chercheurs, des docteurs qui proposeront des méthodologies applicables dans le contexte africain pour valoriser les déchets, les reconvertir et contribuer ainsi à l’assainissement du milieu de vie des populations de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon le professeur Yao Benjamin, coordonnateur du projet, le CEA Valopro développera un écosystème de formation-recherche-développement de haut niveau, attractif et favorable à l’éclosion des talents africains pour une gestion durable des déchets. Il s’inscrit dans la gouvernance générale de l’INP-HB et de ce fait, sa particularité repose sur un fondement scientifique en vue d’encourager les jeunes diplômés à la création d’entreprises innovantes dans le secteur de la valorisation des déchets.
Donner une seconde vie aux déchets
La Côte d’Ivoire a décidé de s’engager dans la formation des élites dans le domaine de la gestion des déchets. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, un habitant produit 0,64 kg de déchets par jour contre 0,46 kg pour le reste de l’Afrique subsaharienne. Sur environ 250 000 tonnes de déchets produits par jour en Côte d’Ivoire, 90 % ne sont pas recyclés.
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Dans ce contexte, les autorités encouragent des initiatives à l’instar de l’application mobile Plastock développée par Recyplast, une entreprise spécialisée dans la gestion des déchets. À Travers le lancement du CEA Valopro, le potentiel important de déchets sera valorisé notamment pour améliorer les performances de l’économie nationale et atteindre le douzième des 17 objectifs de développement durable (ODD) préconisés par les 193 membres de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Benoit-Ivan Wansi