Lors du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2019, le gouvernement ivoirien a décidé d’approuver un prêt de 87 milliards de francs CFA (150 millions de dollars) de l’Association internationale de développement (IDA), une filiale de la Banque mondiale. Sidi Touré, ministre de la Communication et des Médias, et porte-parole du gouvernement, a précisé que ces fonds étaient destinés à financer la mise en œuvre de la phase II du Projet de renforcement de l’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu urbain (Premu). Celle-ci permettra d’améliorer l’approvisionnement en eau potable dans 12 villes secondaires en Côte d’Ivoire. Il s’agit de Tiassalé, N’Douci, N’Zianouan, Agboville, Korhogo, Ferkessédougou, Bingerville, Béoumi, Issia, Dabou, Niakara et Songon.
Au moins 1,2 million de personnes touchées
Le projet, dont la mise en œuvre a commencé en juillet 2019 et qui devrait s’achever en avril 2024, « permettra à 1,2 million de personnes (…) de bénéficier des services améliorés d’eau potable et à 90 000 élèves d’avoir accès à l’assainissement et à l’hygiène dans leurs écoles », indique Fadel Ndaw, spécialiste principal du secteur de l’eau et de l’assainissement à la Banque mondiale.
Pour obtenir les résultats escomptés, le gouvernement ivoirien devra utiliser le prêt de l’IDA afin de construire plusieurs systèmes d’approvisionnement en eau potable. Pour les petites villes de Tiassalé, Sikensi, N’Douci et N’Zianouan par exemple, il prévoit la réalisation d’une unité de potabilisation de l’eau d’une capacité de 500 m3 par heure. Ce système sera relié à un réservoir surélevé d’une capacité de 1 000 m3 via une conduite longue de 45 km. Le gouvernement prévoit également d’étendre le réseau de distribution de l’eau potable sur 35 km, ce qui permettra la réalisation de 3 000 branchements sociaux.
À Agboville à l’est de la Côte d’Ivoire, la phase II du Premu permettra la réalisation d’un système d’approvisionnement en eau potable qui sera capable de fournir 500 m3 par heure. Le gouvernement réalisera également la pose de conduites sur 6 km, ainsi que l’extension du réseau secondaire et tertiaire de distribution d’eau sur 70 km et la réalisation de 2 000 branchements sociaux.
Les villes de Korhogo et Ferkessédougou utiliseront une même prise d’eau. Pour acheminer ensuite la ressource naturelle le long d’une conduite d’adduction d’eau brute qui sera réhabilitée sur au moins 10 km jusqu’à Korhogo. Une conduite de transfert de 11 km sera installée pour acheminer une partie de l’eau à Ferkessédougou. Sur place, le gouvernement construira une usine d’eau potable et étendra le réseau de distribution pour permettre la réalisation de 500 branchements sociaux…
Jean Marie Takouleu