Alors que le pays vit au rythme du premier tour de la présidentielle du 31 octobre 2020, le chef de l’État ivoirien vient d’achever une tournée dans la région de la Marahoué. Une visite au cours de laquelle Alassane Ouattara a présidé la cérémonie d’inauguration de la première phase d’un projet d’approvisionnement en eau potable financé en partie via un prêt de la France.
« En attendant la fin des travaux de construction du château d’eau de Sinfra, une solution d’urgence a été pensée pour soulager rapidement les populations qui vivent une grave pénurie d’eau. Il s’agit de raccorder directement Sinfra au fleuve Bandama à partir de Zambakro. Et cette solution bénéficie à 35 villages situés sur l’axe Zambakro – Sinfra-Gagnoa », explique Laurent Tchagba, le ministre ivoirien de l’Hydraulique.
Deux autres phases attendues
La construction des nouvelles installations d’approvisionnement en eau potable s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste visant à approvisionner 120 villages avant la fin de 2020. Selon la présidence ivoirienne, la deuxième phase du projet en cours permettra la construction de neuf châteaux d’eau pour approvisionner 72 villages.
Le gouvernement ivoirien prévoit aussi une troisième phase devant aboutir à la pose de 400 km de conduites de distribution d’eau potable. Cet autre axe permettra la réalisation de 1 500 branchements sociaux. À en croire la présidence ivoirienne, le projet dont la première phase est opérationnelle fournira l’accès à l’eau potable à plus de 412 000 personnes, dont plus de 152 000 dans le département de Sinfra. Le coût de ce projet d’approvisionnement en eau potable est évalué à 73,7 milliards de francs CFA, soit 112,3 millions d’euros.
Le projet s’inscrit dans le cadre du « programme eau pour tous » lancé par le gouvernement ivoirien en 2017 pour accélérer la construction d’installations de production d’eau potable dans tout le pays, avec un investissement global de 1 320 milliards de francs CFA (plus de 2 milliards d’euros). À travers le programme, le gouvernement ivoirien prévoit d’atteindre un taux d’accès à l’eau potable de 95 % dans le pays avant la fin de 2020.
Jean Marie Takouleu