Le coup d’envoi de l’installation de 18 pompes à motricités humaines a été donné le samedi 14 décembre 2019 à Boroborotou par Moussa Sanogo, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du budget et du portefeuille de l’État. Comme Boroborotou, 17 autres localités réparties dans trois départements de la région du Bafing bénéficieront chacune d’un point d’accès à l’eau. Il s’agit notamment de Touba (5 localités), de Koro (6 localités) et d’Ouaninou (7 localités). Selon le représentant de l’office national de l’eau potable (Onep), Bini Kouakou Kossoou, « Les forages seront tous équipés d’une pompe à motricité humaine qui remontera l’eau située jusqu’à 35 mètres terre. » Ces infrastructures permettront à près de 10 000 personnes d’avoir accès à de l’eau saine.
Dans les mois à venir, des travaux de construction de la voirie et la mise sous tension ainsi que l’extension de l’électricité seront mis en œuvre dans ces localités. Les travaux de voirie concernent notamment les axes Touba-Saweka et Séguéla-Touba et permettront une meilleure évacuation des eaux de pluie.
L’installation des pompes est lancée alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à voter une nouvelle loi sur la gestion de l’eau dans le pays. Un atelier de validation de l’avant-projet de loi portant code de l’eau potable vient de refermer ses portes à Abidjan. La nouvelle loi sera promulguée dans les jours à venir. Par ailleurs, le gouvernement est engagé dans la réhabilitation de 21 000 pompes à motricité humaine, qui devront permettre de fournir de l’eau à environ 11 millions d’Ivoiriens tout en créant 500 emplois permanents. Actuellement, la production d’eau dans le district d’Abidjan est de 640 000 m3/jour. Ce même chiffre était à 350 000 m3/jour en 2011, contre une demande de 500 000 m3/jour. Toutefois, il reste des efforts à fournir, car 200 des 500 sous-préfectures que compte le pays ne sont pas encore équipées de systèmes d’adduction d’eau potable.
Luchelle Feukeng