Grâce à son système d’irrigation contrôlé à distance via une application mobile, la start-up Agritech 4 Africa dirigée par Véhi Gogbé, a décroché la première place du prix MoonLoop Innovation organisé par la filiale ivoirienne du consortium des cabinets de conseils MoonLoop. « Notre objectif est d’aider les personnes et les projets qui contribuent à la promotion du développement durable. Il s’agit pour nous de mettre en lumière leurs innovations intéressantes et créatrices d’opportunités pour le futur », explique Droh Rusticot, directeur de la filiale ivoirienne de MoonLoop.
Selon le jury présidé par le sociologue Jean-Louis Lognon, les critères d’attribution ont porté sur l’originalité du projet, sa pertinence, sa faisabilité et la capacité de l’entreprise à pérenniser son projet. Autant de caractéristiques retrouvées chez le second lauréat Bio Charbon Delibery, qui produit du charbon à base de coque de coco. Cette technique a été mise au point par Kahié Kouta, également vainqueur de l’édition 2019 du Ghana Young Challenge (GYC).
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Le troisième prix de ce concours revient à Agri Banana, une solution qui valorise et transforme les déchets de bananiers en sacs biodégradables baptisés « Fandy Pack » en vue de remplacer les emballages plastiques en Côte d’Ivoire. La start-up fondée Rebecca Toh N’Guessan a obtenu récemment un brevet de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) pour leur fabrication et leur commercialisation dans 17 pays africains.
Une enveloppe d’une valeur totale de 5 000 euros (plus de 3 millions de francs CFA) sera répartie entre les trois lauréats de cette première édition du MoonLoop Innovation Challenge.
L’innovation digitale au service de l’environnement
À l’instar du système d’irrigation contrôlé à distance via une application mobile, proposé par la start-up Agritech 4 Africa, plusieurs autres projets préconisent l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’agriculture. Ce secteur est porté à 70 % par les petits exploitants dans certains pays du continent.
« S’il y a des informations météorologiques indiquant le meilleur moment pour retourner le sol, semer ou récolter en ces temps de changement climatique, cette valeur ajoutée peut beaucoup aider », explique Cezar Santos Alvarez de la division des technologies de l’information à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Benoit-Ivan Wansi