La Côte d’Ivoire entend conserver, ou mieux, rétablir son couvert forestier. Pour ce faire, le 6 août 2020, le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’ouest a envoyé sur le terrain une « armée verte » pour lutter contre la déforestation ». Il s’agit de la première promotion de la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention (BSSI). Elle est constituée de 650 officiers et sous-officiers commandos.
Selon Alain-Richard Donwahi, le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, c’est une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Il indique d’ailleurs que « cette force verte est spéciale » puisqu’elle permettra de lutter contre toutes formes de criminalité liée à la forêt, à la faune et aux ressources en eau dans un pays qui a perdu 90 % de ses forêts en 60 ans.
Une formation de 2 ans
Les officiers et les sous-officiers commandos de la BSSI ont bénéficié d’une formation d’environ deux ans. « La force verte » est actuellement composée de deux compagnies d’intervention commando jungle, d’une compagnie de renseignement, d’une compagnie forêt, d’une compagnie faune et d’une compagnie eau.
En mettant en place cette « armée verte » en Côte d’Ivoire, le gouvernement veut également s’assurer de ma mise en œuvre de sa nouvelle politique forestière qui vise « un accroissement de 3 millions d’hectares de forêts dans le pays à l’horizon 2030 ». C’est dans ce cadre que le ministère ivoirien des Eaux et Forêts a lancé le 3 août 2020 un projet de reboisement baptisé « 1 jour, 5 millions d’arbres », en partenariat avec la Société africaine de plantations d’hévéas de Côte d’Ivoire (SAPH), filiale de la Société internationale des plantations d’hévéas (SIPH).
Inès Magoum