CÔTE D’IVOIRE : les grandes lignes du rapport de la Banque mondiale sur le climat

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CÔTE D’IVOIRE : les grandes lignes du rapport de la Banque mondiale sur le climat © Roman Yanushevsky/Shutterstock

Alors que le vice-président Tiémoko Meyliet Koné représente la Côte d’Ivoire à la COP28 qui s’est ouverte ce jeudi 30 novembre 2023 à Dubaï, un rapport de la Banque mondiale indique clairement que le pays d’Afrique de l’Ouest n’est pas prêt pour affronter les conséquences économiques du changement climatique malgré la volonté politique.

La Banque mondiale vient de publier le rapport national sur le climat et le développement (CCDR) en Côte d’Ivoire. Le document de 139 pages relève d’entrée de jeu la hausse des températures, « les précipitations qui deviennent plus extrêmes et moins prévisibles », avec l’élévation du niveau de la mer dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire est également confrontée à la sècheresse et aux inondations, des phénomènes extrêmes susceptibles d’impacter les performances économiques, préviennent les experts de la Banque mondiale.

L’équipe composée entre autres d’Akil Zaimi, Alina Kalle, Cheikh Ahmadou Bamba Diagne, Alphonse Emadak, Andrew Burns, Anupurba Roy, Bogachan Benli, Cathy Seya et Djédjé Hermann Yohou, va plus loin en précisant que les aléas climatiques pourraient entrainer « des pertes annuelles moyennes de produit intérieur brut (PIB) de 3 à 4,5 % » au cours des sept prochaines années au détriment des zones urbaines. C’est nettement le nombre d’années qu’il reste avant l’évaluation à l’échelle mondiale des objectifs de développement durable (ODD).

« La Côte d’Ivoire n’est pas prête actuellement à faire face aux conséquences du changement climatique. Sa capacité d’adaptation en est encore à ses balbutiements, ses institutions et sa coordination de l’action en faveur du climat sont fragmentaires, et ses politiques et programmes ne sont pas à la hauteur du défi climatique auquel sont confrontées les populations vulnérables. Entre-temps, la mise en œuvre des stratégies et plans existants reste limitée. Les composantes réglementaires, institutionnelles et climatiques nécessaires à la gestion des impacts climatiques doivent être revues ou mises en place », peut-on lire dans le CCDR.

Investir massivement dans la transition écologique

Toutefois, les Ivoiriens émettent moins de gaz à effet de serre (GES) que d’autres pays, soit 52,3 millions de tonnes de CO2 en 2019. Pour faire encore mieux, les experts de Bretton Woods encouragent la Côte d’Ivoire à avancer dans sa contribution déterminée au niveau national (CDN) qui participe de son programme « ambitieux » (22 milliards de dollars) en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Objectif, recycler les déchets, préserver la biodiversité et décarboner l’économie à travers la promotion des énergies renouvelables.

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En réponse à ces orientations, Yamoussoukro indique que de nouvelles initiatives pour la « résilience et la durabilité » seront mises en œuvre avant 2025 avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI). « Ces ressources permettront de réaliser les investissements nécessaires, en vue d’accélérer la transition écologique et de réduire la vulnérabilité du pays », assure le gouvernement ivoirien.

Benoit-Ivan Wansi

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