Dans le cadre du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES), une opération de surveillance du couvert forestier en Côte d’Ivoire sera mise en œuvre par l’Union européenne (UE) avec pour objectif la promotion d’une gestion plus durable des ressources naturelles.
Le premier projet du Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique (GMES) de l’Union européenne (UE) sera mis en œuvre en Côte d’Ivoire pour la surveillance de son couvert forestier. Lors du second forum continental du GMES, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, Jobst von Kirchmann, a affirmé que cette opération touchera dans un premier temps la surveillance de la déforestation en Côte d’Ivoire et se fera à travers l’exploitation optimale des informations recueillies par des satellites.
Des données qui par la suite, contribueront à la gestion des ressources naturelles, à l’aménagement du territoire ou encore la lutte contre le changement climatique. L’initiative GMES & Afrique est financée par l’UE dans le cadre du programme d’action annuel 2015 du Programme panafricain au titre de l’instrument de coopération au développement (ICD). GMES & Afrique rejoint d’autres projets précédents d’observation de la Terre qui ont été menés en Afrique, entre autres AMESD (Surveillance de l’environnement pour un développement durable en Afrique) et MESA (Surveillance de l’environnement et de la sécurité en Afrique).
La nécessité de préserver la faune et la flore
Selon l’Inventaire forestier et faunique (IFFN) mené en 2019, la Côte d’Ivoire est en proie à une forte déforestation. Seulement 13,3 % des forêts classées et 32,2 % des aires protégées ont encore une couverture forestière. Au cours des 60 dernières années, près de 90 % du couvert forestier national a été rasé et des experts estiment que si des actions tardent, il resterait moins de deux millions d’hectares de forêts en 2035 en Côte d’Ivoire et plus de forêts dans sa partie sud.
Pour ce qui est de la faune sauvage, l’inventaire indique que sur les 120 espèces animales recensées, seules 3 espèces totalisent plus de 40 % des observations (le lièvre, le guib harnaché et l’aulacode). Par ailleurs, plus d’une trentaine des espèces animales ciblées par l’inventaire ont rejoint la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
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Dans le cadre de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN), l’État ivoirien a opté pour une politique forestière qui portera la couverture à au moins 20 % du territoire national d’ici à 2030, soit un accroissement de trois millions d’hectares de forêts, passant ainsi de 2,97 millions d’hectares en 2020 à environ 6,4 millions d’hectares de forêts en 2030.
Benoit-Ivan Wansi