L’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) accorde une subvention d’un million de dollars (plus de 616 millions de francs CFA) à la Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’initiative Power Africa. Le pays d’Afrique de l’Ouest s’appuiera sur ce financement pour mettre en œuvre le projet de centrale biomasse de Boundiali.
La subvention de 1 million de dollars fait partie d’un financement de 4 millions de dollars débloqué par les États-Unis d’Amérique pour soutenir la transition énergétique en Afrique. Les fonds ont été alloués à la Côte d’Ivoire par le biais de l’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA), dans le cadre de l’initiative américaine Power Africa qui soutient les secteurs public et privé dans la production de l’électricité. Le financement est annoncé lors du Sommet des leaders américano-africains, tenu du 13 au 15 décembre 2022 à Washington DC.
La Côte d’Ivoire s’appuiera sur la subvention pour le projet de valorisation des déchets issus de la culture du coton en biomasse dans la ville de Boundiali, au nord du pays.
La réduction de l’empreinte carbone
Une fois opérationnelle, la centrale biomasse permettra d’injecter 25 MW d’électricité dans le réseau national de la Côte d’Ivoire. L’aboutissement de ce projet augmentera également la part d’électricité générée par les sources renouvelables, avec une nette réduction de l’empreinte carbone.
Le gouvernement ivoirien veut porter à 42 % la part des énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici à 2030 contre 30 % actuellement, suivant son Plan d’action nationale pour les énergies renouvelables (Paner) en cours depuis 2016.
Un potentiel d’environ 12 millions de tonnes par an
Dans le cadre du Paner, plusieurs centrale biomasse seront construites au cours des prochaines années. Parmi ces projets, figure la centrale biomasse d’Aboisso, dont les travaux ont été lancés en mars 2022 par Biovea Énergies avec une puissance attendue de 46 MW. D’autres centrales biomasses sont en gestation, utilisant des résidus de culture de cacao à Abidjan (160 MW), Gagnoa (80 MW), Yamoussoukro (80 MW) et de caoutchouc à San-Pedro (60 MW). Ainsi qu’à Dabou (10 MW), Divo (10 MW), Grabo (20 MW), Yakro (80 MW).
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Dans le rapport « Study of the Biomass Potential in Côte d’Ivoire », publié en juin 2022, l’Agence néerlandaise pour les entreprises (RVO) indique que le potentiel du pays est estimé à près de 12 000 000 tonnes par an et sa capacité à valoriser cette énergie . Cette ressource repose sur la noix de cajou (coquilles, pommes de cajou), le manioc (épluchures), le cacao (cabosses, coques de fèves de cacao), l’huile de palme (feuilles de palmiers) et le caoutchouc (résidus d’abattage, graines d’hévéa).
Inès Magoum