Movis Côte d’Ivoire signe un partenariat avec la société Biovea Énergie. La filiale de Movis International transportera la biomasse pour approvisionner la future centrale d’Ayébo dans le sud-est de la Côte d’Ivoire.
Du nouveau concernant le projet de construction d’une centrale à biomasse à Ayébo en Côte d’Ivoire. Le développeur du projet, Biovea Énergie, signe un partenariat avec Movis Côte d’Ivoire, une entreprise spécialisée dans la logistique et la chaîne d’approvisionnement. La filiale de Movis International s’engage à assurer la logistique et le transport de la biomasse des sites de collecte jusqu’à la centrale d’Ayébo, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire.
La future centrale produira de l’électricité en incinérant les déchets de palmiers à huile. Ces déchets agricoles seront collectés pendant 25 ans par Movis auprès de 12 000 exploitants agricoles. La centrale électrique d’Ayébo disposera de deux unités de 23 MW chacune. L’ensemble des installations affichera alors une capacité de 46 MW. L’électricité sera produite en éliminant 480 000 tonnes de déchets de palmiers à huile.
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L’entreprise à finalité spécifique Biovea Énergie est détenue à 40 % par Électricité de France (EDF) et à 36 % par Meridiam, une entreprise française spécialisée dans le développement, le financement et la gestion de projets d’infrastructures. Biokala, la filiale du grand groupe industriel ivoirien Sifca détient le reste des parts (24 %). Biovea a déjà signé un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 25 ans avec la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE).
Pour l’ensemble du projet, Biovea investira 129 milliards de francs CFA, près de 200 millions d’euros. L’entreprise s’appuiera sur des prêts de Proparco, la filiale de l’Agence française de développement (AFD) en charge du financement du secteur privé, ainsi qu’un financement de la Société néerlandaise de financement du développement (FMO). La centrale d’Ayébo reçoit également des financements du Private Infrastructure Development Group (PIDG), ainsi que de sa filiale Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF). La centrale devrait commencer ses opérations commerciales en 2023.
Jean Marie Takouleu