Après avoir participé au programme de développement des infrastructures d’eau potable du gouvernement ivoirien, PFO Africa se diversifie et va investir dans le secteur de l’énergie. L’entreprise basée à Abidjan vient de signer un accord de concession avec le gouvernement ivoirien pour la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 52 MW à Sokhoro, dans le département de Ferkessédougou.
Le projet ainsi lancé « contribuera à la création de 150 emplois directs pendant la phase de construction et générera 15 emplois directs permanents en phase d’exploitation », assure Mamadou Sangafowa Coulibaly, le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie. À l’en croire, les travaux qui devront commencer au cours du deuxième trimestre 2024 permettront la mise en service de la centrale solaire de Sokhoro en fin d’année 2025.
Un investissement de 60 millions d’euros
Pendant 25 ans, l’électricité produite sera injectée dans le réseau national de la Côte d’Ivoire. Dans le cadre de ce projet d’énergie propre, PFO Africa a mis en place l’entreprise à finalité spécifique Ferké Solar qui devra y investir 39,5 milliards de francs CFA, un peu plus de 60 millions d’euros. Pour le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly, ce projet s’inscrit dans la stratégie du gouvernement ivoirien visant à déployer 600 MW de capacité solaire d’ici à 2026.
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Actuellement, la Côte d’Ivoire affiche une capacité installée de 2 907 MW, dont de 30 % issue de sources renouvelables. Dans le cadre de sa stratégie de diversification du mix électrique, le gouvernement ivoirien a inauguré une première centrale solaire de 37,5 MWc en juin 2023 à Boundiali. Le parc doté d’un système de stockage d’électricité par batterie alimente essentiellement Boundiali.
Dans cette ville peuplée de plus de 40 000 habitants, la centrale alimente au moins 30 000 foyers. La mise en œuvre de ce projet a nécessité un investissement de 40 millions d’euros. Le gouvernement ivoirien a financé les travaux grâce à un prêt de 27 millions d’euros de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement, ainsi qu’une subvention de 9,7 millions d’euros de l’Union européenne (UE).
Jean Marie Takouleu