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COTE D’IVOIRE : Tiken Jah Fakoly dédit son 11e album à la cause environnementale

COTE D’IVOIRE : Tiken Jah Fakoly dédit son 11e album à la cause environnementale©tikenjah.net

Tiken Jah Fakoly déplore l’inaction avec laquelle les dirigeants du monde appréhendent les dérèglements climatiques. Un sentiment qui s’impose fortement dans son 11e opus, disponible sur le marché discographique depuis le 17 mai 2019. Pour l’occasion, la star ivoirienne du Reggae collabore avec le rappeur Soprano sur le titre éponyme de l’album « Le Monde est chaud ». « Je vois leurs manigances/ Leurs calculs politiques/ Je sais leur arrogance/ Et leur vision cynique/ Je t’ai dit ce qu’ils en pensent du réchauffement climatique/ Ils mentent avec aisances/ Ces Pinocchio pathétiques ». De son côté, Soprano réplique : « Encore combien de temps vont-ils nous mettre la disquette/ C’est sur le dos des mêmes qu’ils font leurs plus grosses recettes/ Y a le sang d’innocents sur les mains de leurs boulettes/ Et ça depuis des siècles/ Mais il est temps de dire stop (…).

En réalisant ce duo avec Soprano, le reggaeman enrichit sa musique de sonorités pop, afin que le message soit accessible auprès des jeunes. «  C’est à un public jeune qu’il faut s’adresser en priorité pour sauver la planète », a confié l’artiste, avant de rajouter que Soprano, qui est d’origine comorienne, a les mêmes engagements que lui concernant le continent africain et son développement.

L’Afrique, le continent le plus affecté par le réchauffement climatique

L’engagement de Tiken Dja Fakoly pour l’environnement est consécutif à celui de plusieurs autres artistes africains, à l’instar des camerounais Wes Madiko, Ottou Marcelin et, en 2006, du franco-camerounais Yanick Noah avec le titre « Aux arbres citoyens ».

Cet engagement des artistes africains pour la cause environnementale est bien compréhensible dans la mesure où leur continent est le plus exposé aux conséquences des changements climatiques.

À l’heure actuelle, quelque 240 millions d’Africains souffrent déjà de la faim. D’ici 2050, il suffira d’une augmentation de 1,2 à 1,9 degré Celsius environ pour accroitre de 25 et 95 % le nombre d’Africains sous-alimentés (+ 25 % en Afrique centrale, + 50 % en Afrique de l’Est, + 85 % en Afrique australe et + 95 % en Afrique de l’Ouest). La situation sera catastrophique pour les enfants, dont la réussite scolaire dépend évidemment d’une alimentation appropriée. La Commission économique pour l’Afrique (CEA) estime que le retard de croissance infantile provoqué chez les enfants par la malnutrition pourrait priver les pays africains de 2 à 16 % de leur produit intérieur brut.

Boris Ngounou

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