Six mois seulement après sa mise en service, la mine d’or de Seguéla s’engage sur la voie de la durabilité. C’est à la faveur d’un partenariat signé récemment entre son exploitant Roxgold Sango, la filiale de la compagnie canadienne Fortuna Silver Mines et TotalEnergies, le géant français des hydrocarbures. La collaboration débouchera sur l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque au sol de 6 MWc.
Selon TotalEnergies, la centrale solaire pourrait produire jusqu’à 11,7 GWh d’électricité par an, de quoi assurer 30 % des besoins énergétiques de la mine de Séguéla, située à 500 km au nord de la capitale économique Abidjan. Pour Peter Hansen, le directeur du développement durable de Fortuna Silver Mines en Afrique de l’Ouest, il s’agit du « premier projet solaire à grande échelle sur une mine en Côte d’Ivoire. Nous sommes fiers que ce projet puisse contribuer à la fois à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Côte d’Ivoire et de l’entreprise, tout en créant des opportunités de développement économique et durable pour le pays et les parties prenantes locales ».
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La centrale solaire devrait permettre à Roxgold Sango de réduire les émissions de GES de scope 1 et de scope 2 de 15 % d’ici à 2030 pour l’ensemble de ses opérations et projets, par rapport aux prévisions d’émissions de GES. « Cet objectif pour 2030 souligne également l’engagement du groupe à soutenir l’ambition mondiale de réduire les émissions de gaz à effet de serre à zéro d’ici à 2050 en investissant dans la technologie, les initiatives d’efficacité énergétique et les énergies renouvelables », indique le groupe minier fondé par l’ingénieur géologue Jorge A. Ganoza.
En Côte d’Ivoire, Fortuna Silver Mines a investi 78 milliards de francs CFA (118,9 millions d’euros) pour la construction de la mine d’or de Séguéla. Sa filiale Roxgold Sango, également détenue à 10 % par l’État ivoirien table sur une production d’environ 130 000 onces d’or par an dans cette localité de la région de Worodougou.
Jean Marie Takouleu