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COTE D’IVOIRE : trois sociétés forestières fermées, pour coupe illégale du bois

COTE D’IVOIRE : trois sociétés forestières fermées, pour coupe illégale du bois©Ayotography/Shutterstock

Le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Alain Richard Donwahi veut tordre le coup au phénomène de la coupe illégale du bois dans son pays. Il a à cet effet instruit les unités de répression forestière de son département ministériel, d’effectuer des missions de contrôle dans les forêts classées du pays. A l’issue d’une première mission de contrôle menée au cours de la semaine du 12 novembre 2021, trois compagnies forestières sont tombées dans les mailles de la Direction de la police forestière et de l’eau (DPFE), ainsi que de la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention (BSSI).

Il s’agit des sociétés IDES de N’douci et marteau ATP dans la forêt classée de Singrobo au sud du pays, et de la société Italienne FIP, dans la forêt classée de Diamanarakro et de Songan, à l’est de la Côte d’Ivoire. Les agents du ministère ont mis fin aux activités de ces sociétés, et procédé à la saisie de leurs matériels de leurs matériel de travail. Une machine bloquée.

La coupe illégale du bois en Côte d’Ivoire

La coupe du bois est strictement proscrite dans les forêts classées en Côte d’Ivoire. Le décret N° 221-437 du 08 septembre 2021 signé par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, renforce davantage cette interdiction, au vu de l’infime couverture forestière du pays d’Afrique de l’ouest. Selon dernier inventaire forestier et faunique national (IFFN) rendu public en juillet 2021, le couvert forestier ivoirien est passé de 22 millions d’hectares en 1960, à 2,97 millions d’hectares aujourd’hui, soit 9,2% du territoire national.  Au cours de ces 60 dernières années, c’est 90% de la surface de la forêt ivoirienne qui a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire l’un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé.

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La même étude indique que seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées contiennent encore une couverture forestière. Et c’est dans ces derniers bastions forestiers qu’opèrent les exploitants illégaux. Ces sociétés coopèrent très souvent avec des fonctionnaires qui acceptent des dessous de table à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement pour autoriser l’exploitation, le transport et la vente de bois illégal.

Boris Ngounou

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