Dans la foulée des mesures anti-inondations qui se multiplient ces derniers temps en Côte d’Ivoire, le Comité national de télédétection et d’information géographique (CNTIG) propose la géolocalisation. Ce procédé fournira une cartographie dynamique des zones les plus vulnérables aux risques d’inondation.
Les inondations deviennent de plus en plus désastreuses en Côte d’Ivoire, avec au passage de nombreux dégâts environnementaux. La submersion d’un territoire habité ou non a non seulement des effets dévastateurs sur la faune et la flore, mais aussi d’autres atteintes, en thèmes de pollution et d’érosion des terres. La localité d’Anyama, une banlieue située au nord d’Abidjan, a ainsi été inondée le 18 juin 2020 à la suite d’une forte pluie diluvienne, qui avait causé un éboulement de terrain, faisant 20 morts. Selon le gouvernement, les crues de ces derniers temps sont cinq à six fois plus importantes que celles auxquelles la capitale économique connaissait habituellement chaque année en saison de pluie.
C’est dans ce contexte que le Comité national de télédétection et d’information géographique (CNTIG) a fait sa proposition le 29 juin 2020. L’organisation formée de géographes veut appuyer le gouvernement ivoirien dans la prévention et la gestion des inondations en mettant à sa disposition une cartographie dynamique et détaillée des zones à risque d’inondation aussi bien à Abidjan que sur le reste du territoire national. Le CNTIG compte mettre à contribution les drones dont il dispose, pour identifier les zones inondables les plus vulnérables, en vue d’une intervention qui permettrait de réduire les conséquences environnementales, matérielles et humaines.
La démolition des constructions autour des voies d’eau
Le gouvernement ivoirien n’est pas resté indifférent aux récentes inondations qui ont endeuillé Abidjan. A l’issu du conseil des ministres du 30 juin 2020, le président de la République, Alassane Ouattara, a ordonné la destruction des habitations construites sur les voies d’eau ou qui obstruent les voies d’eau. Les propriétaires des maisons concernées par cette mesure présidentielle ont déjà été averties et les casses devront démarrer sous peu.
Pour davantage accompagner le gouvernement ivoirien dans la prévention des inondations, la Banque mondiale a pour sa part, débloqué une enveloppe de 315 millions de dollars. Le financement alloué via l’Association internationale de développement (IDA), permettra également d’améliorer la gestion des déchets solides dans la capitale économique Abidjan et dans les autres grandes villes du pays d’Afrique de l’Ouest.
Boris Ngounou