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COTE D’IVOIRE : une formation au changement climatique et à l’agriculture durable

COTE D’IVOIRE : une formation au changement climatique et à l’agriculture durable©©Jen Watson/Shutterstock

La Cote d’Ivoire dispose désormais d’un centre de formation sur le changement climatique et l’agriculture durable. Il a été inauguré récemment à Bingerville, à l’est d’Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire. La cérémonie s’est déroulée en présence de la directrice générale du groupe de la Banque mondiale (BM), Kristalina Georgieva, et du ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Toikeusse Mabri.

Le Centre d’excellence africain dédié à la formation en matière de changement climatique, de biodiversité et d’agriculture durable a été construit au niveau du Pôle scientifique et d’innovation de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Bingerville. Le centre dispose de trois axes de formation, notamment la biodiversité, les services écosystémiques et l’agriculture durable. Il forme en Master et en PhD.

Un enjeu important

La création du Centre d’excellence africain dédié à la formation en matière de changement climatique, de biodiversité et d’agriculture durable a nécessité un investissement de 37,7 milliards de francs CFA, soit 57,5 millions d’euros. Sa création intervient dans un contexte où le gouvernement de Côte d’Ivoire veut augmenter la production de fèves de cacao.

Le cacao est stratégique pour la Côte d’Ivoire (premier producteur, avec 40 % du marché mondial, Ndlr). L’« or brun » représente 10 % du PIB ivoirien, 40 % des recettes d’exportation, ainsi que des revenus directs et indirects pour près de 5 millions de personnes, sur les 23 millions d’Ivoiriens selon le gouvernement. Les autorités veulent encore développer le secteur et donc agrandir les plantations. Une stratégie qui pourrait avoir un impact sur la biodiversité, notamment la réduction des espaces forestiers. Le nouveau centre de formation devrait former les Ivoiriens à de nouvelles méthodes de culture de cacao qui permettent de protéger les forêts.

De plus, la culture du cacao en elle-même souffre aussi du dérèglement climatique. Les agriculteurs formés au Centre d’excellence africain dédié à la formation en matière de changement climatique, de biodiversité et d’agriculture durable pourraient apporter des solutions de résilience au changement climatique.

Jean Marie Takouleu

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