L’institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro (INPHB) vient de signer un accord de partenariat avec l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergie nouvelle (Iresen), basé au Maroc. Objet du partenariat : l’installation d’une plateforme de test, de recherche et de formation sur l’énergie solaire. Financée entièrement par des partenaires marocains, dont l’Office chérifien des phosphates (O.C.P), cette plateforme permettra aux étudiants de recevoir une formation continue axée sur la pratique.
L’institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro (INPHB) disposera bientôt d’un cadre dédié au développement et à la validation des technologies du solaire. Il s’agit d’une initiative des responsables de l’INPHB et de l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (Iresen), basé au Maroc. L’accord de partenariat entre les deux institutions a été signé le 7 février 2020 en Côte d’Ivoire. Selon Adr Ikken, directeur général de l’Iresen, la plateforme de recherche sur l’énergie solaire offrira aux jeunes une formation pratique et améliorera la recherche grâce à « des équipements de pointe ». L’infrastructure servira également à développer des technologies adaptées aux besoins climatiques. La Côte d’Ivoire jouit d’un climat semi-tropical. Le climat, de type équatorial au sud (forêt dense), devient tropical au nord (savane et forêt clairsemée).
Dans le cadre de ce nouveau projet, des laboratoires seront installés sur le site de la plateforme pour la caractérisation des composants solaires, notamment des modules photovoltaïques et les onduleurs. L’implantation des laboratoires extérieurs est également inscrite dans le cahier de charge. Ils serviront à la concrétisation de projets pilotes. Ces derniers couvriront les différentes technologies solaires, notamment le photovoltaïque et le solaire à concentration. Le coût des travaux de construction de la plateforme de formation s’élève à près de 3 milliards de francs CFA (près de 4,6 millions euros). Des fonds seront mobilisés à travers les partenaires marocains, dont l’Office chérifien des phosphates (OCP).
Délai des travaux : 6 mois
L’OCP, une entreprise marocaine spécialisée dans l’exploration de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphaté, et d’autres partenaires marocains disposent d’un délai de 6 mois pour construire la plateforme de test, de recherche et de formation en énergie solaire à l’INPHB. Les entreprises travailleront en étroite collaboration avec l’institut national polytechnique Houphouët-Boigny. Selon le directeur de l’INPHB, Koffi N’guessan, le projet revêt une importance capitale. « C’est une plateforme qui pourra servir à toute la région Afrique de l’ouest ».
Inès Magoum