La course effrénée vers une connectivité omniprésente et l’avènement de l’internet des objets (IoT) soulignent la nécessité d’une transition écologique urgente dans le secteur du numérique, particulièrement en Afrique. Sur le continent, l’explosion de la demande de connectivité, couplée à un taux d’adoption croissant des smartphones en Afrique subsaharienne, exige une solution innovante pour réduire la consommation énergétique des tours de réseau. En effet, en 2020, ces infrastructures ont produit 330 millions de tonnes de CO2, soit pas moins de 0,9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie, d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Dans ce contexte, l’Égypte se distingue en déployant la première tour de réseau sans fil écologique du continent. Grâce à un partenariat avec Huawei, Telecom Egypt a mis en service, le 12 janvier 2023, une tour de 18 mètres en polymère renforcé de fibres, ouvrant la voie à un futur numérique plus durable en Afrique.
La nouvelle tour de réseau en Égypte, fabriquée en polymère renforcé de fibres, se distingue par sa conception écologique, car ce matériau, plus léger et résistant que les constructions traditionnelles, contribue à une réduction significative de la consommation d’énergie et de l’empreinte carbone associée à l’infrastructure de télécommunication.
Une alternative plus durable à l’acier
Hautement résistant au vent et aux températures élevées, ce matériau composite remplace l’acier ainsi qui forme la structure de la plupart des tours de réseau opérationnelles en Égypte. « Des études récentes montrent que les poteaux en PRF produisent 43 % d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) en moins, par rapport à l’acier, et réduisent également la consommation d’énergie de bout en bout de près de la moitié pendant la fabrication et l’expédition », explique Jim Liu, le directeur de Huawei Égypte.
Le bilan carbone des tours en acier est lié d’abord à la fabrication qui nécessite une importante quantité d’énergie. La sidérurgie mondiale est la source d’entre 7 et 9 % des émissions d’origine humaines dans le monde, avec 2,6 milliards de tonnes de CO2 envoyées dans l’atmosphère en 2020, selon l’Association mondiale de l’acier. Le bilan carbone de l’aluminium utilisé dans la construction de certaines tours de réseau est également important : 11,7 tonnes de CO2 pour chaque tonne aluminium produite, contre 1,83 million de tonnes de CO2 pour l’acier.
La durée de vie du PRF ?
Autre avancée significative, la fabrication des tours en PRF « nécessite beaucoup moins de chaleur que la fabrication de l’aluminium et de l’acier, ce qui réduit la quantité d’eau nécessaire au refroidissement », explique la chercheuse Mary Chase. La tour en PRF, dont le composant principal est la fibre de verre produite à partir du sable bénéficie d’une structure renforcée grâce à ce matériau léger et durable. « La fibre de verre étant extrêmement légère, une base en ciment n’est donc pas nécessaire. Au lieu de cela, la tour composite est ancrée à l’aide d’une mousse de polyuréthane durable, à durcissement rapide », explique la chercheuse basée à Portland aux États-Unis d’Amérique.
À ce jour, la durée de vie des tours de réseau en polymère renforcé de fibres est estimée entre 20 et 25 ans, contre 15 et 30 ans pour les structures en acier, « en fonction de variables telles que les conditions météorologiques locales et la qualité de la construction et de la finition de la tour », explique Mary Chase.
L’efficacité énergétique et le recours à l’énergie solaire
La nouvelle tour de réseau installée par Huawei en Égypte supporte des antennes de réseau sans fil et des unités radio dotées de technologies d’économie d’énergie. Ces équipements sont alimentés partiellement par un système solaire photovoltaïque de 2 kilowatts, « ce qui entraîne une réduction supplémentaire de 20 % des émissions de CO2 », assure Jim Liu, le directeur de Huawei Égypte. Les équipements fournis par le géant des TIC permettent ainsi d’économiser 40 % d’énergie par rapport aux tours de réseaux conventionnels.
Enfin, cette nouvelle tour de réseau repose « sur le refroidissement passif, qui élimine le besoin de climatisation et entraîne une réduction de 47 % de la consommation d’énergie par rapport aux sites dotés de salles d’équipement », explique le directeur de Huawei Égypte.
En définitive, cette innovation représente un jalon majeur dans la quête d’une connectivité plus durable en Afrique, un continent en pleine transformation numérique. Huawei, en collaboration avec Telecom Egypt, démontre son engagement envers des solutions écologiques, contribuant ainsi à façonner un avenir plus vert pour la télécommunication. En pleine montée de la crise climatique, la contribution de Huawei prend une importance capitale, offrant un modèle de développement durable qui pourrait inspirer d’autres initiatives à travers le continent et au-delà, à l’aube de la COP 28. Ces efforts renforcent non seulement l’infrastructure numérique de l’Afrique mais incarnent également une réponse proactive à l’un des défis les plus pressants de notre époque.
Article réalisé en partenariat avec Huawei