Le conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver 3,22 millions de dollars en faveur de Djibouti. Ce financement est destiné à la poursuite du projet d’exploitation géothermique dans la région du lac Assal, au centre du pays. Le but du projet est d’exploiter la chaleur naturelle du sous-sol de cette région. Dans le cadre d’un programme qui se déroulera en trois phases, l’exploration de ce champ géothermique sera d’abord menée pour confirmer les caractéristiques de la ressource géothermique.
La BAD a déjà accordé deux autres financements pour la mise en œuvre de ce projet de développement durable. En juillet 2013, la banque panafricaine a alloué 6,83 millions de dollars à Djibouti, suivis de 14,68 millions de dollars en 2016. Ce qui porte à 24,73 millions les investissements de la BAD dans le projet d’exploitation géothermique dans la région du lac Assal à Djibouti.
Les 3,22 millions de dollars alloués récemment serviront concrètement au nettoyage du deuxième puits géothermique et à effectuer des « tests pour l’ensemble des forages en vue de collecter des données fiables, destinées à une étude de faisabilité, avec un profil de risque acceptable pour une exploitation commerciale », indique l’institution financière basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Une capacité de production de 50 MWe en deux phases
Le projet d’exploitation géothermique dans la région du lac Assal fait partie d’un programme visant à améliorer la qualité de vie de la population djiboutienne en améliorant son accès à l’électricité à travers l’augmentation des capacités de production d’énergie propre. Le projet du gouvernement djiboutien est structuré sur le modèle du partenariat public privé (PPP). Dans sa première phase, il permettra la construction d’une centrale à vapeur de 20 MWe. La capacité de l’installation sera portée à 50 MWe grâce à la réalisation de la seconde phase du projet.
« Ce projet fait également partie d’un programme de développement de l’énergie géothermique et contribuera à construire la première centrale de ce type à Djibouti. Il permettra, à terme, d’augmenter la capacité de production d’énergie verte de ce pays de la Corne de l’Afrique et d’augmenter l’accès à l’électricité, grâce à une source d’énergie plus fiable et plus abordable. Il permettra aussi de réduire les importations pétrolières de Djibouti et les émissions de gaz à effet de serre », indique la BAD.
Jean Marie Takouleu