Le gouvernement de Djibouti démarre la mise en œuvre du projet d’Étude intégrée des infrastructures urbaines et de l’adaptation climatique dans la ville de Djibouti. Pour un coût total de 3,7 millions de dollars (plus de 658 milliards de francs djiboutiens), le projet est financé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) via son organisme de prêt à taux concessionnel, le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds de développement urbain et municipal (UMDF), ainsi que le Centre mondial pour l’adaptation (GCA).
En effet, les moyens de subsistance des populations de ce pays d’Afrique de l’Est sont menacés depuis deux ans par la guerre en Ukraine, le conflit au Tigré en Éthiopie et le cyclone tropical Sagar qui a déplacé 110 000 personnes selon l’Organisation des Nations unies (ONU). L’appui de la BAD et du GCA devrait donc permettre le renforcement de la résilience climatique dans la capitale djiboutienne à travers la réalisation de plusieurs infrastructures essentiellement dans les domaines de l’agriculture, de la mobilité et de l’énergie durables.
« Il s’agit d’établir une feuille de route pour améliorer l’accès aux infrastructures urbaines et aux services de base. Les résultats permettront de réaliser un développement urbain intégré et durable en tenant compte des disparités entre les sexes. L’initiative est en cohérence avec le Plan national de développement Djibouti 2020-2024 », explique Nnenna Nwabufo, la directrice générale de la BAD pour l’Afrique de l’Est.
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Selon l’institution financière basée à Abidjan en Côte d’Ivoire, le financement accordé à Djibouti s’inscrit dans le cadre de son programme « les High 5 » lancé en 2015. Cette initiative de la BAD a pour but l’amélioration de la qualité de vie des populations africaines à travers les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies notamment les ODD 11 et 13 portant respectivement sur les villes durables et la lutte contre les changements climatiques.
Benoit-Ivan Wansi