Kenya Electricity Generating Company (KenGen) était censée commencer les forages sur le site géothermique de Gale Le Koma en juin 2021. C’est donc avec quelques mois de retard que l’entreprise basée à Nairobi (au Kenya) débute son chantier dans cette localité située près du lac Assal, au centre de Djibouti. L’entreprise kenyane exécute un contrat remporté il y a quelques mois auprès de l’Office djiboutien de développement de l’énergie géothermique (Oddeg).
Ce contrat porte sur le forage de trois puits géothermiques dans le cadre d’un programme d’exploration et d’exploitation de la géothermie porté par les autorités djiboutiennes. « C’est un moment historique pour nous et nous sommes convaincus que notre équipe sur le site livrera le projet dans les délais prévus et dans le respect du budget, malgré les circonstances actuelles dues à la Covid-19 et à la situation sécuritaire en Éthiopie voisine », assure Rebecca Miano, la directrice générale de KenGen.
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L’entreprise qui emploie plus de 2 500 personnes exécute ce contrat pour un coût de 700 millions de shillings kenyans, plus de 6,22 millions de dollars. Les puits forés serviront à produire de la vapeur pour une centrale géothermique de 15 MWe. Il s’agira d’une installation pilote qui servira à mesurer le potentiel géothermique autour du lac Assal.
Le gouvernement djiboutien prévoit ensuite de confier le développement du programme d’exploitation géothermique dans la région du lac Assal aux producteurs indépendants d’électricité (IPP). Le développement de ce programme est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD) qui y a déjà alloué des fonds. En juillet 2013, la banque panafricaine a prêté 6,83 millions de dollars à Djibouti, suivis de 14,68 millions de dollars en 2016, puis 3,22 millions de dollars en 2020. Ce qui porte à 24,73 millions les prêts de la BAD en faveur du programme d’exploitation de l’énergie géothermique dans la région du lac Assal.
Jean Marie Takouleu