La Banque européenne d’investissement (BEI) accorde un prêt de 79 millions d’euros au gouvernement djiboutien. Le financement remboursable sur 25 ans est destiné à soutenir les projets de dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux usées dans la capitale Djibouti.
Après 44 ans d’activités en Afrique de l’Est, la Banque européenne d’investissement (BEI) répond enfin à la sollicitude de la République de Djibouti. Le 7 juillet 2023, la banque européenne a ainsi accordé un premier prêt de 79 millions d’euros au gouvernement djiboutien pour accélérer plusieurs projets de dessalement de l’eau de mer et de traitement des eaux usées dans la capitale Djibouti. Le partenariat a été signé au siège luxembourgeois de la BEI par le ministre djiboutien de l’Économie et des Finances, Ilyas Moussa Dawaleh et Thomas Östros, le vice-président de la BEI. C’était en présence de Youssouf Aouled Faraf, le président de l’Office national de l’eau et de l’assainissement de Djibouti (Onead) et d’Aden Mohamed Dileita, l’ambassadeur de la République de Djibouti auprès de l’Union européenne (UE) et du Benelux.
La BEI accorde son financement dans le cadre du Global Gateway, une stratégie européenne visant à stimuler les liens intelligents, propres et sûrs dans les secteurs du numérique, de l’énergie et des transports, et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche dans le monde entier. Le prêt sera accordé par le biais de sa nouvelle filiale de financement du développement EIB Global sur 25 ans.
Renforcer la desserte en eau potable de 555 000 personnes
Le prêt, garanti par l’instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI) de l’Union européenne (UE) sera confié à l’Onead pour la mise en œuvre du projet d’extension de la station de dessalement de l’eau de mer de Doraleh inaugurée en mars 2021. D’une capacité actuelle de traitement de 22 500 m3 d’eau par jour, l’usine sera capable de produire 45 000 m3 d’eau par jour à la fin du projet. Une centrale solaire photovoltaïque de 12 MWc sera également construite pour l’alimentation de la station de dessalement.
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Il s’agit là de la phase II du projet de Production de l’eau potable par dessalement et énergie renouvelable (Peper) lancé en 2017 à Djibouti. À terme, la station de dessalement de l’eau de mer de Doraleh approvisionnera 555 000 personnes en eau potable.
Dans le cadre de ce projet, Eiffage et Tedagua, les maîtres d’ouvrage ont également construit un réservoir de régulation de 5 000 m3 et posé 8,5 km de canalisations de 700 mm de diamètre, qui relie l’usine au réseau de distribution d’eau potable de la ville de Doraleh. Les deux entreprises, française et espagnole respectivement, exploiteront les installations pendant cinq ans. Le financement de la BEI permettra aussi d’étendre les capacités stations d’épuration de Doraleh, Balbala et Douda.
Inès Magoum
