Le gouvernement de Djibouti obtient 40 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD) et de l’Union européenne (UE). Le financement constitué de prêts et de subventions, servira à la mise à œuvre de trois projets d’eau et d’assainissement liquide dans le pays d’Afrique de l’Est.
L’Agence française de développement (AFD) et l’Union européenne (UE) financent l’eau et l’assainissement liquide à Djibouti. Les deux institutions viennent ainsi d’accorder un financement de 40 millions d’euros à ce pays d’Afrique de l’Est. Les conventions de financement ont été signées le 7 octobre 2022 entre la délégation de l’UE à Djibouti, l’AFD et le ministère djiboutien de l’Économie et des Finances en charge de l’Industrie.
Le financement permettra de soutenir l’Office national de l’eau et de l’assainissement de Djibouti (Onead) dans ses missions régaliennes d’approvisionnement en eau et l’assainissement. Aussi, sur les 40 millions d’euros, une subvention de 15 millions d’euros, dont 10 millions d’euros de l’AFD et 5 millions d’euros de l’UE permettront de renforcer les capacités du personnel de l’Onead et d’améliorer les conditions d’exploitation de son service d’eau. Les 25 millions d’euros restant seront répartis entre deux programmes.
Le Programme d’extension et de réhabilitation du réseau d’assainissement de Djibouti (Perrad III), qui est dans sa troisième phase sera financé à hauteur de 15 millions d’euros. Ce volet du programme vise étendre le réseau d’assainissement collectif de cinq quartiers de la ville de Djibouti, devant bénéficier à environ 30 000 personnes.
Éviter le rejet de 1 300 m3 d’effluents par jour
Ce programme a également permis la construction de nouvelles boîtes de branchements dans deux quartiers supplémentaires de la ville de Djibouti à l’instar de Q5 et Q6, situés en zone de nappe haute. Ces dispositifs permettent d’acheminer les eaux usées vers la station d’épuration de Douda qui affiche une capacité de 3 700 m3 par jour.
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En améliorant l’accès à l’assainissement liquide à Djibouti, le gouvernement aspire à des villes plus durables, ainsi qu’à réduire la pollution des cours d’eau. L’Onead utilisera les 10 millions d’euros restants, du prêt de 25 millions d’euros pour la collecte des effluents de plusieurs quartiers de Balbala Sud vers sa nouvelle station d’épuration, au bénéfice de plus de 20 000 personnes.
Ces travaux permettront d’éviter le rejet de 1 300 m3 d’eaux usées non traitées par jour dans l’environnement. Les autorités djiboutiennes ambitionnent de réutiliser les effluents au cours des prochaines années pour l’irrigation de parcelles agricoles en réponse à la sécheresse.
Inès Magoum