Djibouti rejoint les pays africains qui se lancent dans le développement de l’industrie de l’hydrogène vert. C’est grâce à CWP Global. L’entreprise basée à Newcastle en Australie vient de signer un accord avec les autorités djiboutiennes pour le développement d’un projet d’hydrogène vert au cours des prochaines années. L’accord paraphé le 5 décembre 2022 est le résultat de négociations menées par le groupe australien et les autorités djiboutiennes au premier rang desquels, le président de République Ismaïl Omar Guelleh.
Le Ministre de l’Energie, chargé des Ressources Naturelles, S.E.M Yonis Ali Guedi et le Vice-président Business Development du Groupe CWP Global pour la région MENAT (Moyen-Orient/Afrique du Nord/Turquie), M. Youssef Takki Chebihi ont procédé ce Lundi 05 Décembre 2022, pic.twitter.com/MYaEC5bghS
— Ministère de l'Energie chargé des RN (@djib_mern) December 5, 2022
L’entreprise veut développer une capacité d’électrolyse de 10 GW en s’appuyant sur les énergies renouvelables. CWP Global veut intégrer ce projet à la Vision 2035 de Djibouti, « qui donne la priorité à une coopération plus étroite avec les voisins régionaux, notamment l’Éthiopie, où il existe de grandes possibilités de collaboration en matière d’énergie verte ».
Djibouti ou la porte d’entrée de CWP dans la Corne de l’Afrique
« Comme nous l’avons vu lors de la COP27, le continent africain est en train de prendre rapidement de l’élan en faveur des énergies renouvelables et des carburants verts à grande échelle. Chez CWP, nous sommes très fiers de jouer un rôle majeur dans cette nouvelle phase de croissance économique durable et sans émissions en Afrique », a affirmé Alex Hewitt, le directeur général de CWP Global à l’issue de la signature de l’accord avec le gouvernement djiboutien.
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Comme la plupart des pays de la Corne de l’Afrique, Djibouti dispose d’un énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables, notamment la géothermie, le solaire et l’éolien. Par ailleurs, le pays peuplé d’un peu plus d’un million d’habitants est situé dans le détroit Bab el-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d’Aden, dans l’océan Indien. Cette position géographique est favorable à l’exportation de l’hydrogène vert vers le marché international.
Outre l’exportation, CWP prévoit d’injecter une partie de l’électricité produite dans le réseau national de Djibouti. De quoi soutenir l’ambition des autorités qui veulent produire de l’électricité 100 % à partir de sources renouvelables d’ici à 2030. Actuellement, le pays affiche une capacité installée de 126 MW, obtenue à partir de centrales thermiques selon Power Africa. Djibouti commencera la diversification de son mix électrique avec la mise en service du parc éolien de Ghoubet (60 MW) que l’énergéticien allemand Siemens Gamesa construit actuellement le long de la frontière entre les régions d’Arta et de Tadjourah.
Jean Marie Takouleu