Les chiffres sont saisissants. La sécheresse, qui frappe la Zambie depuis plusieurs années, a entraîné des pertes de récoltes de l’ordre de 60 à 95 % sur de vastes étendues de terres, ce qui a provoqué une hausse de 83 % des prix du maïs notamment. S’il s’agit d’un phénomène naturel, dans le pays d’Afrique de l’Est, il a été accentué par le changement climatique qui a entrainé des périodes prolongées sans précipitations, avec des conséquences dans plusieurs secteurs d’activités.
C’est pour soutenir la résilience des populations que l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) a annoncé le 27 juin 2024 une enveloppe de 66,8 millions de dollars au gouvernement zambien. Le financement sera réparti à parts inégales entre divers secteurs à savoir l’agriculture, l’eau, l’assainissement et l’hygiène (Wash), ainsi que pour favoriser la croissance économique inclusive.
Renforcer la sécurité alimentaire de 460 000 personnes
Sur les 66,8 millions de dollars promis, 25 millions de dollars serviront à financer, dans le secteur agricole, l’acquisition de semences tolérantes à la sécheresse, et les pratiques améliorées de gestion de l’eau et ainsi accroître la productivité des agriculteurs et donc la sécurité alimentaire de plus de 460 000 Zambiens.
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« En plus du financement pour la résilience à la sécheresse, nous fournirons 32,3 millions de dollars supplémentaires pour soutenir d’autres secteurs vulnérables en Zambie. Au moins 11 millions de dollars seront destinés aux initiatives résilientes, et 9,3 millions de dollars soutiendront des programmes nouveaux et en cours dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (Wash) », indique l’Usaid. Dans le secteur du Wash notamment, les épisodes prolongés de sécheresses peuvent augmenter le risque d’épidémies de maladies infectieuses, dont le choléra.
Le montant restant, soit 12 millions de dollars, sera réparti entre la création d’un espace politique nécessaire pour répondre aux chocs climatiques dans le pays de Hakainde Hichilema (8,5 millions de dollars), et la promotion de la bonne gouvernance pour une société résiliente, avec une enveloppe de 5 millions de dollars.
Inès Magoum