Le Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural, notamment dans les régions de la Moyenne-Guinée et de la Haute-Guinée pourrait commencer prochainement. Le 26 mars 2024, le Conseil national de transition (CNT) du pays d’Afrique de l’Ouest a finalement autorisé la ratification du texte de financement de 40 millions de dollars de la Banque islamique de développement (BID) en faveur de ce projet, signé depuis le 9 novembre 2023 entre l’institution financière et l’État guinéen.
« Cette enveloppe de 40 millions de dollars est constituée d’un prêt de 5 millions de dollars et d’une vente à tempérament (où le règlement du prix par l’acheteur est réparti en plusieurs paiements partiels, Ndlr) de 35 millions de dollars », peut-on lire dans le communiqué officiel du CNT.
De meilleurs services d’eau et d’assainissement pour 915 000 personnes
D’abord, le gouvernement guinéen prévoit de construire 90 systèmes d’approvisionnement en eau potable dans les deux régions ciblées. Chaque système comportera un forage de débit exploitable supérieur ou égal à 5 m3 par heure, une station de pompage solaire ou hybride de débit similaire à celui du forage, un château d’eau d’une capacité minimum de 50 m3, un réseau de canalisation sur 3 à 5 km pour desservir entre 1 000 et 2 000 habitants. L’eau potable arrivera aux ménages via des bornes-fontaines, soit une borne-fontaine pour 600 habitants.
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Avec le financement de la BID, les autorités guinéennes financeront également la construction de 500 pompes à motricité humaines. Les forages auront une profondeur de 80 m et un débit supérieur à 700 litres par heure. Pour soutenir les nouvelles installations, 750 points d’eau existants seront réhabilités et les services nationaux des points d’eau (SNAP) renforcés.
S’agissant de l’assainissement, le Programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural permettra la construction de 1 400 latrines publiques. En tout 915 000 personnes dont 50% de femmes, bénéficieront des retombées de ce projet qui contribuera également à réduire la pauvreté en Moyenne-Guinée et de la Haute-Guinée, ainsi que dans les régions environnantes à savoir Faranah, Kankan, Manou et Labé.
Malgré d’importantes ressources en eau en Guinée, le taux d’accès au service de l’eau potable atteint à peine 31% selon les estimations. Et concernant l’assainissement, 32% de Guinéens y ont accès en milieu urbain contre 11% en zone rurale.
Inès Magoum