L’offre de Nouvelles générations d’entrepreneurs (NGE) devrait s’élargir dans le secteur de l’eau, notamment en Afrique-subsaharienne où le groupe français est actif dans plusieurs pays à savoir le Cameroun, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Congo, le Togo, le Nigéria et la Guinée. Le spécialiste du Bâtiment et travaux publics (BTP) a repris les activités de sa compatriote, la Société auxiliaire des distributions d’eau (Sade)-CGTH, le 29 février 2024.
« Dans un contexte où les enjeux environnementaux, notamment la préservation de la ressource en eau et la réhabilitation des réseaux se font de plus en plus pressants, l’intégration de Sade-CGTH nous offre une opportunité de nous positionner en tant qu’acteur référent pour aider les acteurs publics et privés à relever les défis de la transition écologique », indique NGE.
Sade-CGTH, spécialisée dans la conception, la construction, la réhabilitation et l’entretien des réseaux (eau et énergie) et des infrastructures (génie civil et travaux souterrains), a été acquise auprès du groupe français Véolia, qui l’a fondé en 1918, pour un montant de 260 millions d’euros. Rappelons que l’ancienne filiale de Véolia représentait un chiffre d’affaires annuel d’environ 1,1 milliard d’euros en 2022.
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« Désormais, nous serons présents dans 17 pays, avec plus de 200 implantations en France », peut-on lire dans le communiqué de NGE paru le 4 mars 2024 et consulté par AFRIK 21.
Les raisons de cette cession
Autre bonne nouvelle, tous les effectifs de Sade seront maintenus, soit 6 900 employés, qui rejoindront les 16 000 salariés de NGE. Mais, qu’est ce qui justifie cette transaction ?
Dans le communiqué de presse paru sur le site de Véolia le 4 mars 2024, Estelle Brachlianoff, la directrice générale du groupe explique que les activités de construction ne font plus partie de leur cœur de métier, avant d’ajouter que Véolia a fait le choix de se focaliser sur les métiers de services il y a quelques années. En novembre 2023, elle annonçait déjà l’ambition du géant de l’environnement de renforcer sa capacité d’investissement sur ses activités stratégiques.
Ces raisons avancées par Estelle Brachlianoff justifieraient peut-être aussi la cession d’Eaux de Marseille-Maroc (EMM) en janvier 2024, l’ancienne filiale de Véolia au Maroc, au libanais Butec. Active dans le royaume chérifien depuis une vingtaine d’années, l’entreprise gérait jusqu’à lors des installations d’eau et d’assainissement, mais aussi les réseaux contre les fuites pour Véolia, une activité capitale dans un contexte de stress hydrique.
Inès Magoum