Eaux transfrontalières : le Zimbabwe adhère aux deux conventions mondiales de l’ONU

Par - Publié le / Modifié le

Eaux transfrontalières : le Zimbabwe adhère aux deux conventions mondiales de l’ONU ©Anton_Ivanov/Shutterstock

Alors que l’Afrique promeut ce 25 juillet 2024 la croissance durable des mers et des océans, le Zimbabwe est également décidé à protéger ses ressources en eaux partagées. C’est ce qui justifie sa récente adhésion aux deux conventions mondiales des Nations unies sur l’eau, à savoir la Convention sur l’eau et celle sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation.

C’est officiel. Le Zimbabwe devient le 11e pays africain à adhérer à la Convention de 1992 sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux (la Convention sur l’eau) après la Côte d’Ivoire, et le 15e État africain après la Tunisie en 2009, à ratifier la convention de 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation.

Actée le 19 juillet 2024, la Convention sur l’eau ou Convention d’Helsinki, entrera en vigueur pour le Zimbabwe le 17 octobre 2024 conformément au paragraphe 3 de l’article 26 qui stipule : « À l’égard de chaque État ou organisation visé à l’article 23 qui ratifie, accepte ou approuve la présente Convention ou y adhère après le dépôt du seizième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion, la Convention entre en vigueur le quatre-vingt-dixième jour qui suit la date du dépôt par cet État ou organisation de son instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion », indique la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU), qui assure le secrétariat de la Convention sur l’eau, l’accord-cadre international en vigueur sur l’eau douce transfrontalière. Il vise à protéger les ressources hydriques et à garantir leur quantité, leur qualité et leur utilisation durable en facilitant et en promouvant la coopération.

« L’adhésion rapide du Zimbabwe à la Convention sur l’eau des Nations unies témoigne de la volonté du pays de renforcer sa coopération dans le domaine des eaux transfrontalières, en plus des progrès déjà significatifs qu’il a accomplis dans ce domaine », a laissé entendre Sonja Koeppel, la secrétaire de la Convention sur l’eau. En effet, les bassins partagés du pays d’Afrique de l’Est, couverts par les accords de coopération sont passés de 69,90% en 2020 à 90,4 en 2023. Malgré ces progrès considérables, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne la collecte et la gestion des données et la gestion des eaux souterraines aujourd’hui surexploitées en raison de la sécheresse.

L’adhésion du pays à la Convention d’Helsinki pourrait apporter une aide dans ces domaines, notamment par l’intermédiaire du programme de travail de la convention des Nations unies sur l’eau et des outils et documents d’orientation qui y sont associés.

Au moins cinq cours d’eau partagés avec ses voisins

La ratification du Zimbabwe à ce cadre juridique pourrait également permettre de soutenir la communauté des parties et le partage d’expériences avec des bassins et des pays du monde entier, renforcer les efforts conjoints d’adaptation au changement climatique et de résilience aux catastrophes, faciliter l’accès au financement et favoriser une coopération plus large avec les pays voisins et au-delà.

Pour mémoire, le Zimbabwe partage au total cinq cours d’eau et un lac international avec les pays voisins. Il s’agit des cours d’eau Buzi, Limpopo, Pungwe, Save et Zambèze et du barrage de Kariba, partagés avec le Mozambique à l’est, au sud l’Afrique du Sud, à l’ouest le Botswana et la Zambie au nord.

Lire aussi – MOZAMBIQUE-ZIMBABWE : trois accords sur la gestion de l’eau transfrontalière

Également actée le 19 juillet 2024 par le Zimbabwe, la convention de 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation devrait fournir au pays d’Emmerson Mnangagwa un cadre normatif pour guider le développement d’accords régionaux ou subrégionaux, prenant en compte les spécificités de chaque bassin ou sous-bassin. Cette approche s’articule autour de cinq piliers : les principes liés au partage des eaux, le devoir de coopération des États riverains, la protection de l’environnement, le principe de la participation du public, les mécanismes de prévention et de règlement des différends.

Inès Magoum

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21