ÉGYPTE : 15 M$ pour fournir l’électricité à la station d’épuration de Bahr Al-Baqar

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ÉGYPTE : 15 M$ pour fournir l’électricité à la station d’épuration de Bahr Al-Baqar© Tim Roberts Photography/Shutterstock

Le gouvernement égyptien débloque 15 millions de dollars en faveur de l’Autorité nationale pour l’eau potable et le drainage sanitaire (NOPWASD). Les fonds permettront de connecter la station d’épuration de Bahr Al-Baqar au réseau électrique national de l’Égypte.

Le projet de construction de la station de traitement des eaux usées de Bahr Al-Baqar avance. L’Autorité nationale pour l’eau potable et le drainage sanitaire (NOPWASD) d’Égypte qui met en œuvre ce projet souhaite déjà connecter cette installation d’assainissement au réseau électrique national. Elle vient de recevoir le financement nécessaire pour la mise en œuvre cette composante du méga projet de réutilisation des eaux usées traitées dans la péninsule du Sinaï.

L’enveloppe de 236 millions de livres égyptiennes (plus de 15 millions de dollars) est allouée dans le cadre du plan pour l’année fiscale 2020/2021. La station d’épuration de Bahr Al-Baqar est construite par Arab Contractors (Arabco) et Orascom Construction. L’usine récupérera les eaux usées qui coulent le long du drain de Bahr al-Baqar. Il serpente sur 106 km, partant du gouvernorat de Dakahlia vers Sharqia, et du gouvernorat d’Ismaïlia et file vers le gouvernorat de Port-Saïd.

Les effluents qui intègrent le drain au cours du trajet proviennent des ménages du Sinaï, des industries et des plantations de la région. L’usine qui prendra en charge ces eaux usées disposera d’une capacité de 5 millions de m3 par jour, ce qui en fait la plus grande d’Égypte et l’une des plus importantes du continent africain, voir même du monde. Le projet vise surtout la restauration de 138 600 hectares de plantation à l’est du canal de Suez, à travers la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation.

La future usine dont la construction nécessitera un investissement de 739 millions de dollars contribuera à la politique du gouvernement égyptien visant à contrer le terrorisme dans la péninsule du Sinaï par des investissements dans les infrastructures durables. Le projet entre également dans le cadre de la stratégie nationale du gouvernement égyptien en faveur de la préservation de la ressource en eau qui se raréfie dans le pays.

Jean Marie Takouleu

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