L’une des retombées de la participation de l’Égypte à la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), est la promesse d’un financement concessionnel de développement de 2,24 milliards de dollars destiné à divers secteurs dont l’eau et la sécurité alimentaire.
L’Égypte, pays hôte de la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) devrait bénéficier d’un financement de 2,24 milliards de dollars. Les fonds sont promis par plusieurs partenaires au développement avec qui le pays a récemment signé des accords de financement.
Pour l’Égypte, cette promesse de financement est une invitation à faire davantage pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). Le financement cible les secteurs de l’eau, de l’alimentation, de l’environnement, du transport, du logement et de l’électricité.
La préservation de la ressource en eau
Sur le financement de 2,24 milliards de dollars, 72 millions de dollars promis par l’Allemagne, la Suisse et le Koweït, seront destinés à la gestion durable des ressources en eau face au stress hydrique. Dans le pays des pharaons, les ressources en eau déjà limitées subissent également la pression de la pollution. Le Nil qui fournit 55,5 milliards de m3 des 60 milliards de m3 dont dispose l’Égypte est pollué par les eaux usées, les déchets solides, et les pesticides utilisés dans l’agriculture, surtout dans son delta. Selon le ministère égyptien de l’Environnement, le Nil fait également office chaque année, d’exutoire pour 549 millions de m3 de déchets industriels liquides.
L’objectif est de rationaliser l’utilisation de l’eau, assurer l’accès de tous à une eau de qualité tout en garantissant la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques. Dans le secteur agricole, qui utilise 80 % des ressources en eau de l’Égypte, cette démarche renforcera la sécurité alimentaire.
Par ailleurs, le gouvernement égyptien a signé quatre accords de financement, de 500 millions de dollars avec la Banque mondiale, 271 millions de dollars avec la Banque africaine de développement (BAD), 111 millions de dollars avec l’Union européenne (UE) et 47 millions de dollars avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid).
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Ces financements promis devraient contribuer au développement du secteur du transport. Une subvention de 279 millions de dollars permettra la réhabilitation et la mise à niveau de la deuxième ligne du métro du Caire. Les 23 trains de la première ligne du métro seront réhabilités grâce à une subvention de 177 millions de dollars de l’Espagne. Après quoi la ligne de logistique commerciale entre Le Caire et Alexandrie sera développée. Ce projet évalué à 400 millions de dollars bénéficie déjà du soutien de la Banque mondiale. L’Agence française de développement (AFD) débloquera quant à elle 278 millions de dollars pour la transformation de la ligne ferroviaire Abu Qir-Alexandrie en métro électrique.
Le développement de l’Hydrogène vert
En Égypte, le secteur de l’électricité est également en pleine expansion. Si le pays des pharaons affiche une capacité installée de 59 063 MW selon les autorités égyptiennes, cette capacité est appelée à augmenter avec la mise en œuvre de grands projets verts. Quelques-uns de ces projets seront financés grâce à hauteur de 93 millions de dollars de la BAD.
Outre le solaire et l’éolien, le pays veut devenir la plaque tournante de l’hydrogène et ses dérivés en Afrique. Une ambition qui est en train de devenir une réalité et qui devrait s’accélérer avec le décaissement de 1 million de dollars par la Forestry Development Authority (FDA). Le pays des pharaons collaborera dans le cadre de la mise en œuvre des projets d’hydrogène avec la France.
Inès Magoum