Les initiatives en faveur de l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable n’en finissent plus en Égypte. Dans ce pays d’Afrique du Nord, la ressource d’eau douce se raréfie en raison de la sécheresse. La situation devrait s’aggraver la construction la construction grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd) qui réduira le débit du Nil. L’Égypte dépend à plus de 90 % de l’eau de ce fleuve.
Dans ce contexte, le pays des pharaons prévoit la construction de 17 nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer. Pour mettre en œuvre cet important projet, l’Égypte, à travers son fonds souverain, ambitionne de mobiliser 2,5 milliards de dollars d’ici à 2025.
La fourniture de 2,8 millions de m3 d’eau par jour
À en croire Ayman Soliman, le directeur général du Fonds souverain égyptien (Egypt Fund), un appel à financement sera lancé au premier trimestre de 2022 à l’intention d’investisseurs locaux et internationaux. Les 17 stations de dessalement de l’eau de mer fourniront en tout 2,8 millions de m3 d’eau potable par jour aux populations. Les usines fonctionneront grâce à l’énergie solaire. L’idée est de réduire en même temps l’impact environnemental du dessalement dans le pays des pharaons. L’osmose inverse, le procédé de dessalement le plus courent est très énergivore. Cette surconsommation d’électricité favorise l’augmenter des tarifs d’eau potable. L’énergie solaire permettra ainsi de réduire les coûts d’exploitations des futures installations.
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Selon Assem El-Gazzar, le ministre égyptien du Logement, le pays dispose déjà de 76 usines de dessalement de l’eau de mer qui fournissent 831 690 m3 par jour. Dans son plan visant l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable des populations d’ici à 2050, le gouvernement égyptien prévoit de doter les gouvernorats de Matrouh, de la Mer Rouge, du Sinaï Nord et Sud, d’Ismailiyah et de Suez, de 67 usines de dessalement de l’eau de mer. L’Égypte compte sur le soutien des acteurs privés à travers notamment des partenariats publics-privés (PPP).
Inès Magoum