ÉGYPTE : 26 M€ pour la réhabilitation de la centrale hydroélectrique d’Assouan

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Rehabilitation of the Aswan hydroelectric plant©Ministry of International Cooperation

La Banque allemande de développement (KfW) confirme un financement de 26 millions d’euros en faveur de l’Égypte. Le prêt permettra la mise en œuvre de la seconde phase du projet de réhabilitation de la centrale hydroélectrique d’Assouan.

L’accord de financement a été signé récemment entre Rania Al-Mashat, la ministre égyptienne de la Coopération internationale et Bernd Siegfried, le directeur du bureau de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) au Caire. La banque allemande de développement s’engage ainsi à soutenir la seconde phase du projet de réhabilitation de la centrale hydroélectrique d’Assouan à travers un prêt de 26 millions d’euros.

La seconde phase du projet de réhabilitation de la centrale hydroélectrique d’Assouan porte essentiellement sur le remplacement des transformateurs de la centrale, ainsi que le renouvellement des systèmes de refroidissement des paliers de butée. Les travaux visent à maintenir l’efficacité opérationnelle de l’ensemble des installions. Le projet cofinancé par Hydro Plants Generation Company (HPGC) a fait l’objet d’un appel d’offres en 2020. Les autorités égyptiennes avaient pour but de recruter une entreprise-conseil afin de superviser la mise en œuvre du projet.

ÉGYPTE : 26 M€ pour la réhabilitation de la centrale hydroélectrique d’Assouan

La construction du barrage d’Assouan a duré plus de 10 ans © Adwo/Shutterstock

La centrale hydroélectrique, l’une des plus grandes construite à ce jour en Afrique, est composée de 12 unités de 175 MW chacune, soit une capacité combinée de 2 100 MW. C’est l’équivalent de la capacité installée d’un pays comme la Côte d’Ivoire (2200 MW). Les turbines de la centrale fonctionnent grâce à un barrage-poids construit sur le Nil, dans le gouvernorat d’Assouan. L’imposante structure affiche une hauteur de 111 m, formant un réservoir qui s’étend sur une superficie de 6 500 km2. C’est le lac Nasser.

La construction du barrage d’Assouan a eu de nombreuses conséquences sur l’environnement, notamment la réduction du débit du Nil. La retenue d’eau mise en service en 1970 a surtout impacté les populations riveraines, les nubiens. Ils ont été contraints à l’exil par les autorités égyptiennes avant le début du chantier en 1960. Leurs terres ont été entièrement noyées par les eaux du barrage. Repoussé vers des terres plus reculées et souvent arides, sans accès au Nil ni aux infrastructures médicales, ce peuple s’est finalement disséminé à travers le monde.

Jean Marie Takouleu

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