En Égypte, les gouvernorats du Caire, du Sinaï, d’Alexandrie et de Qalyubiya bénéficieront de 31 usines de traitement et de recyclage des déchets d’ici à 2024 afin de réduire la pollution atmosphérique qui accentue le réchauffement climatique dans ce pays d’Afrique du Nord.
L’Égypte veut renforcer son dispositif de gestion des déchets. Pour ce faire, les autorités de ce pays d’Afrique du Nord ont démarré la construction de 31 usines de recyclage qui seront réparties dans quatre gouvernorats notamment Le Caire, le Sinaï, Alexandrie et Qalyubiya. Ces installations dont huit seront livrées au premier semestre 2023 permettront la réduction de la pollution par les déchets ainsi que le développement de l’économie circulaire dans les grandes agglomérations égyptiennes.
Ce projet comprend l’aménagement d’un « complexe de gestion des déchets solides » dans la zone industrielle du 10 Ramadan, située à proximité de la ville du Caire. L’initiative vise la valorisation des 14 000 tonnes de déchets produites quotidiennement dans la capitale égyptienne et ses environs. Les villes de Benha, Khanka, Qaha, Shibin El Qanater et Shubra El Kheima toutes situées dans le gouvernorat de Qalyubiya ne sont pas en reste. En effet, ces municipalités égyptiennes bénéficieront également d’une décharge contrôlée pour faciliter la collecte et le recyclage des ordures ménagères et des bouteilles plastiques générées par leurs 5, 7 millions d’habitants.
Le gouvernement égyptien prévoit également la construction de quatre stations de tri des déchets dans le gouvernorat du Sinaï où se situe Charm el-Cheikh, la ville hôte de la 27e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP27) qui s’est tenue en novembre 2022. Outre l’assainissement, cet investissement favorisera la promotion du potentiel faunique et floristique de cette région touchée de plus en plus par le stress hydrique.
Réduire la pollution par les déchets
Le projet est piloté conjointement par Yasmine Fouad, la ministre égyptienne de l’Environnement, Ali Abu Sunna le PDG de l’Agence égyptienne des affaires environnementales (EEAA), Mustafa Murad, le chef du département central de la Qualité de l’air au ministère égyptien de l’Environnement ainsi que Mohamed Hassan le chef, de projet de la Banque mondiale en Égypte.
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Il y a quelques mois, l’État égyptien a lancé un appel d’offres pour la construction de quatre usines de traitement et de recyclage des déchets solides d’une capacité totale de 600 tonnes par jour dans les gouvernorats de Gharbia, Dakahlia et Kafr el-Sheikh. Pour un coût total de 87 millions d’euros financés par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) et l’Union européenne (UE), ces centres assureront la qualité de l’eau du drain qui se jette dans la mer Méditerranée en passant par le Delta du Nil.
Benoit-Ivan Wansi