Plusieurs projets d’eau potable et d’assainissement vont recevoir le soutien direct de l’État en Égypte. L’information émane d’Hala al-Saeed, le ministre de la Planification, qui annonce le déblocage de 1,5 milliard de livres égyptiennes, soit plus de 83 millions de dollars.
Peuplée de plus de près de 100 millions d’habitants, l’Égypte accuse aujourd’hui un déficit de 21 milliards de m3 d’eau selon Mohamed Abdel Aty, le ministre de l’Irrigation et des Ressources en eau. Le pays veut résorber ce déficit ; c’est la raison pour laquelle le gouvernement est sur le point de financer plusieurs projets d’eau et d’assainissement particulièrement en Haute-Égypte. Il débloquera 1,5 million de livres égyptiennes, soit plus de 83 millions de dollars au cours de l’exercice 2018/2019.
Le plan de financement comprend la construction de l’usine de traitement des eaux usées d’Abou Oweikal. Le chantier est à actuellement l’arrêt. Pourtant, il s’agissait du premier projet de partenariat public-privé (PPP) en Égypte signé en 2009. Dans un premier temps, l’usine devait avoir une capacité de 250 000 m³ par jour, pour desservir plus d’un million de personnes. La capacité finale devait être de 500 000 m³ par jour. Elle était prévue initialement pour être mise en service en 2012, mais à cause de l’insuffisance du financement, New Urban Communities Authority (NUCA), n’a jamais pu achever les travaux. Le projet a déjà reçu 472 millions de dollars du ministère égyptien du Logement.
L’eau et d’assainissement pour les nouveaux projets
Mohamed Abdel At n’a pas donné de précisions sur la répartition de ce financement, mais il a assuré qu’une partie serait injectée dans les travaux d’eau potable et d’assainissement liés aux chantiers d’infrastructures, comme les lignes de métro ou encore les routes dans Le Grand Caire et à Gizeh.
Mohamed Abdel Aty, a également évoqué la construction du barrage dans la vallée du bassin de Shalateen, qui fait partie d’un territoire situé au sud-est de l’Égypte et contesté par le Soudan. D’une capacité de sept millions de m3, il servira collecter l’eau de pluie. L’étude de faisabilité pour ce projet a été effectuée en 2017. National Company for General Contraction, le concessionnaire, est encore en attente de financement. Selon Sameh Sakr Sameh Sakr, de l’Autorité nationale de l’Irrigation et des Ressources en eau, il s’agira du « plus grand barrage dans le désert de l’est ». Une bonne partie de l’eau du barrage sera destinée à l’irrigation.
Jean Marie Takouleu