Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), chaque Égyptien perd ou gaspille près de 50 kilogrammes de nourriture par an. Par ces temps de jeûne pour la communauté musulmane qui implique de grandes quantités de repas tous les soirs, l’organisation dont le siège se trouve à Nairobi au Kenya alerte les familles et les autorités égyptiennes sur les risques d’insécurité alimentaire et la cherté de la vie.
Ainsi, le Pnue met en œuvre depuis le 21 mars 2023 une campagne de sensibilisation (médias et réseaux sociaux) à la préservation des ressources baptisée « Ramadan durable » destinée au monde arabe. L’initiative vise l’atteinte du 12e objectif de développement durable (ODD 12) des Nations unies qui préconise la production et la consommation durables d’ici à 2030.
« Entre 15 et 35 % des produits alimentaires sont perdus directement sur le champ, par exemple, parce qu’ils ne sont pas transportés assez vite, 10 à 15 % supplémentaires sont perdus au cours de leur transformation, du transport et du stockage », affirmait Hussein Gaddine en 2019. L’ancien représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Égypte s’exprimait ainsi lors d’une opération anti-gaspillage organisée en synergie avec la Banque alimentaire égyptienne (EFB), le ministère égyptien de l’Agriculture et de la Réclamation foncière, ainsi que l’Agence italienne pour la coopération et le développement (AICS).
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En Afrique subsaharienne notamment au Ghana, le gaspillage alimentaire génère des pertes économiques d’une valeur de 762,32 milliards de cedis ghanéens (64,6 milliards de dollars), selon un rapport d’étude publié conjointement en octobre 2022 par l’organisation non gouvernementale (ONG) Food for All Africa basée à Accra et le Réseau mondial des banques alimentaires (GFN) entre autres. Cela représente 3,2 millions de tonnes de nourriture perdues annuellement au moment où la sècheresse couplée à la guerre en Ukraine menace les approvisionnements alimentaires des populations.
Benoit-Ivan Wansi