Geocycle Egypt Company, une entreprise spécialisée dans le traitement des déchets, vient de mettre en service une usine de recyclage de déchets à Ain Sokhna, à l’est de l’Égypte. Les produits issus du recyclage sont destinés à une cimenterie du groupe franco-suisse LafargeHolcim dans le gouvernorat de Suez.
La cimenterie du groupe franco-suisse LafargeHolcim à Ain Sokhna tournera désormais grâce à du carburant alternatif. Il sera issu d’une usine de transformation des déchets qui vient d’être mise en service dans cette ville du gouvernorat de Suez par Geocycle Egypt Company, une filiale de Holcim. Cette opération a donné lieu à une cérémonie d’inauguration à laquelle a pris part Yasmeen Fouad, le ministre égyptien de l’Environnement.
La nouvelle usine transforme les déchets ménagers, agricoles et industriels en biogaz, en mazout ou en diesel. L’installation devrait ainsi recycler 400 000 tonnes de déchets chaque année. Pour obtenir une telle infrastructure qui fournit autant de sources d’énergie, LafargeHolcim a investi 200 millions de livres égyptiennes, soit 11,6 millions de dollars.
Geocycle étend sa présence en Afrique du Nord
Selon LafargeHolcim, l’usine de recyclage des déchets d’Ain Sokhna est l’une des plus importantes de la région Moyen-Orient et Afrique du nord (Mena). « Nous pensons que la transformation des déchets en carburant alternatif fait partie de l’avenir… Nous avons investi 200 millions de livres égyptiens pour rationaliser notre consommation en énergies fossiles et contribuer à la durabilité des ressources naturelles pour les générations futures », affirme Hussein Mansi, directeur général de Lafarge Egypt Company.
L’entreprise Geocycle est très présente en Afrique du Nord avec des intérêts dans les principaux pays producteurs de pétrole de la sous-région. En Algérie, par exemple, la société a construit une usine d’incinération des déchets pétroliers. Située à Oggaz, dans la wilaya de Mascara, au nord du pays, elle traite les déchets de la raffinerie de la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach). L’installation mise en service en décembre 2018 est capable de traiter 50 000 tonnes de déchets pétroliers par an. La chaleur produite par les incinérateurs de l’usine permet de produire de l’électricité, une alternative au gaz et au diesel. Cette énergie est destinée à une cimenterie du groupe LafargeHolcim dans le nord de l’Algérie.
La construction de l’usine d’incinération a nécessité un investissement de 700 millions de dinars algériens, soit 5,2 millions d’euros.
Jean Marie Takouleu