Le gouvernement égyptien a validé l’offre d’Acwa Power. La société saoudienne va développer un parc éolien d’une capacité de 500 MW dans le golfe de Suez. L’investissement s’élève à 600 millions de dollars.
Le ministère égyptien de l’Économie a approuvé jeudi 16 août 2018, l’offre de la société saoudienne Acwa Power qui propose d’établir un parc éolien d’une capacité de 500 MW dans le golfe de Suez. C’est un acte significatif pour cette région du monde où le pétrole et gaz naturel sont exploités depuis 1910. Le territoire pourrait ainsi passer progressivement du statut de producteur d’énergie fossile, à celui de producteur d’énergie verte. Réduisant ainsi ses émissions de gaz à effet de serre.
Le projet est situé sur la côte de la mer rouge, au nord de la ville de Hurghada, dans la région de Jebel al-Zayt. Le parc éolien sera construit en deux phases avec, pour chacune d’entre elles, la mise en place d’une puissance de 250 mégawatts. Les études du projet seront achevées d’ici 18 mois et les travaux, réalisés par la société japonaise Marubeni Corporation pour le compte d’Acwa Power, débuteront à partir de 2020.
Pour ce faire, la compagnie saoudienne d’exploitation et de maintenance d’installation électrique va investir 600 millions de dollars. La société coopère avec un certain nombre d’institutions internationales pour boucler le financement du projet. L’opération sera finalisée d’ici deux mois. L’énergie produite sera vendue à l’État au prix de 3,12 cents de dollar le kWh. Une offre moins chère que les tarifs pratiqués sur le plan national, et même plus attractive que sur le reste du continent africain où la moyenne est de 14 cents de dollar le kWh.
Créée en 2004 à Riyad, en Arabie saoudite, Acwa Power emploie 3 000 personnes dans 10 pays, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en Afrique du Sud et en Asie du Sud-est. C’est un promoteur, investisseur et exploitant d’un portefeuille d’usines de production d’électricité et de dessalement d’eau. En 2017, son chiffre d’affaires dépassait les 33 milliards de dollars.
Boris Ngounou
