Un nouvel investisseur devrait s’installer dans la zone économique du canal de Suez en Égypte. Il s’agit du producteur indépendant d’électricité (IPP) Amea Power. L’entreprise basée à Dubaï aux Émirats arabes unis a signé avec les autorités égyptiennes pour la production d’ammoniac. Ce produit est obtenu à partir de la transformation de l’électricité en hydrogène. Et Amea table sur une capacité d’électrolyse de 1 000 MW.
L’électricité au centre de ce processus devrait être produite à partir de sources renouvelables. Le projet sera mis en œuvre en partenariat avec le Fonds souverain d’Égypte (TSFE), la Compagnie égyptienne de transport d’électricité (EETC), l’Autorité pour les énergies nouvelles et renouvelables (NREA) et l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZone). Amea Power négocie également avec des entreprises européennes, chinoises et japonaises « afin de trouver un fournisseur à long terme pour l’ammoniac vert ».
La mise en œuvre du projet en deux phases
L’IPP émirien « est également en pourparlers avec Egyptian Hydrocarbon Corporation (EHC) en Égypte pour lui fournir potentiellement une partie de la production d’hydrogène vert afin de soutenir le développement des industries vertes dans le pays », indique Amea Power. À l’en croire, une étude de faisabilité du projet a déjà été menée. Le Front End Engineering Design (FEED) de la future usine devrait commencer en janvier 2023, la décision finale d’investissement étant attendue dans les 24 à 36 prochains mois, indique l’entreprise fondée par Hussain al-Nowais.
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Dans la ville portuaire d’Ain Sokhna, son usine sera capable de produire 800 000 tonnes d’ammoniac vert par an. Mais le développement de cette capacité se fera en deux étapes, dont la première portera sur une capacité d’électrolyse de 500 MW. L’objectif selon Amea Power est de « réduire le risque du projet et de s’assurer qu’il bénéficie des améliorations de l’efficacité technologique et de la baisse des prix des équipements ».
La première phase de son projet devrait être opérationnelle en 2027. Amea Power rejoint ainsi d’autres entreprises qui veulent produire de l’hydrogène vert et ses dérivés dans la zone économique du canal de Suez. C’est le cas de la norvégienne Scatec qui vient d’inaugurer son usine pilote à Ain Sokhna.
Jean Marie Takouleu