Le complexe militaire égyptien avance dans l’aménagement de la nouvelle capitale administrative (NAC) de l’Égypte. À l’issue d’un appel d’offres, les autorités ont choisi Bee’ah pour mettre en œuvre la gestion des déchets de cette ville nouvelle en construction à 45 km du Caire, l’actuel siège des institutions. Basée à Sharjah, aux Émirats arabes unis, l’entreprise Bee’ah est spécialisée dans la gestion de l’environnement avec d’importants actifs dans la gestion des déchets.
Cette activité sera très importante au sein de la NAC qui accueillera jusqu’à 6,5 millions de personnes réparties dans au moins 21 zones résidentielles. « Pour atteindre un taux de traitement des déchets de 80 % dans la ville, nous avons conçu une approche intégrée de la gestion environnementale afin de développer une économie circulaire qui éviterait les décharges », promets d’ores et déjà Bee’ah.
L’entreprise précise qu’elle mettra la population de la NAC au centre de sa stratégie à travers des campagnes de sensibilisations. Elle lancera aussi des programmes de récompense basés sur les comportements qui encouragent le recyclage. L’ambition du complexe militaire est d’obtenir une ville verte (NAC) avec de nombreux espaces verts et des bâtiments alimentés par de l’électricité produite à partir de minicentrales solaires photovoltaïques. La NAC se veut également une ville intelligente. Bee’ah a du se plié à cette exigence technologique.
La société qui emploie 6 000 personnes compte développer une application mobile sur laquelle les habitants pourront accéder aux informations et bénéficier de l’ensemble des services liés à la gestion des déchets. Pour le moment, il est impossible de dire si la NAC disposera d’une usine de recyclage de déchets. Une bonne partie de ces détritus sera incinérée pour produire de l’électricité. Des concessions ont été accordées à des entreprises pour la construction des centrales devant permettra d’atteindre cet objectif. C’est le cas de Fas Energy. L’entreprise saoudienne compte investir jusqu’à 300 millions de dollars pour la construction d’incinérateurs qui prendront en charge les déchets produits dans les nouvelles villes en construction en Haute-Égypte.
Jean Marie Takouleu