Hesham Arafat, le ministre égyptien des Transports vient de signer un accord de prêt de 1,2 milliard de livres (près de 67 millions de dollars) avec Exim Bank of China. Il s’agit de fonds destinés au financement du projet de train électrique qui reliera Al-Salam, la nouvelle capitale administrative et 10 th of Ramadan city située en périphérie de la ville du Caire. Ce prêt sera remboursable sur une période de 20 ans.
La ligne de chemin de fer s’étirera sur une longueur de 67 km, parsemés de 11 gares. Hesham Arafat précise que les travaux correspondants à la première phase débuteront d’ici fin 2019. Selon Tarek Gamal Al-Din, le chef de l’Autorité nationale des tunnels (NAT), le chemin de fer sera trouvera la plupart du temps en surface, traversera Badr et Al-Shorouk, deux banlieues au nord-est du Caire. Le projet sera exécuté par China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC). Elle est déjà liée au gouvernement égyptien par un contrat datant de 2015, portant sur la rénovation de l’ensemble des voies ferrées existantes dans le pays.
En ce qui concerne la construction du train, le marché a une fois de plus été remporté par une entreprise chinoise, en 2017. Le gouvernement égyptien investira 739 millions de dollars. Le futur matériel roulant pourra accueillir 340 000 passagers par jour. À en croire Middle East News Agency (Mena, l’agence de presse officielle), une fois achevé, le projet devrait permettre à l’État d’économiser 2,3 milliards de livres égyptiennes (environ 130 millions de dollars) de subventions sur les carburants liées à la circulation automobile par an. Il permettra également de réduire de 30 % le trafic sur une autoroute reliant la capitale au canal de Suez, dans la ville portuaire d’Ismaïlia, au nord-est du Caire.
Depuis quatre ans, le gouvernement égyptien a entrepris de construire une ville nouvelle en plein désert pour désengorger Le Caire. Cette capitale administrative sera le nouveau siège des institutions. Sur place, « les travaux avancent à pas de géant ». D’ailleurs, les 34 ministères que comptent le gouvernement égyptien et le complexe présidentiel lui-même vont s’y installer d’ici le mois de juin 2019. La ville devrait accueillir en tout 6,5 millions de personnes.
Jean Marie Takouleu