La Banque européenne reconstruction et de développement (Berd), accuse bonne réception du courrier transmis par Lekela power. Le producteur d’énergie renouvelable sollicite un financement de l’ordre de 81,4 millions de dollars, pour la construction d’une centrale éolienne de 250 mégawatts à Ras Ghareb, localité située près de la rive ouest du golfe de Suez, dans le nord-est de l’Égypte.
Lekela devra cependant attendre janvier 2019, pour être fixé sur l’issue de sa requête, ainsi que l’ont fait savoir, les responsables de la Berd. Toutefois, l’énergéticien peut garder en mémoire, la réponse favorable à ses précédentes demandes de financement, pour rester serein.
Lekela Power, a annoncé mercredi 1er août 2018, avoir bouclé le financement pour la construction du parc éolien de Taïba Ndiaye. Pour ce projet, dont le montant global s’élève à 305 millions d’euros, Lekela a obtenu une créance dont elle n’a pas précisé le montant, auprès de l’Agence de crédit à l’exportation du Danemark (EKF). Ce financement s’ajoutait à celui qu’elle avait déjà obtenu en juin 2018, d’un montant de 76 millions d’euros, auprès de l’Institution de financement du développement du gouvernement des États-Unis (Opic). Par ailleurs, en mai 2018, l’entreprise panafricaine d’énergie renouvelable née en 2015, d’un partenariat entre Mainstream et Actis, avait déjà bénéficié d’une garantie financière de 73 millions de dollars auprès de la Banque mondiale, afin d’assurer les investissements dans trois fermes éoliennes sud-africaines d’une capacité cumulée de 360 MW.
La centrale éolienne du golf de suez (250 MW), un projet à 400 M$
Le déploiement de Lekela dans le projet éolien du golf de Suez (le plus important du Moyen Orient), d’un coût total de 400 millions de dollars, se fait dans le cadre d’un système de BOO (Build–Own–Operate) où Lekela développera, construira, exploitera et possédera la centrale, pendant une durée convenue avec le gouvernement Égyptien. La centrale sera connectée au réseau électrique national par le biais d’une ligne de transmission de 220 Kilovolts (kv).
Développée dans sa première phase, par le français Engie, en consortium avec Toyota Tsusho Corporation / Eurus Energy Holdings Corporation et Orascom Construction, l’entrée en service de cette centrale est prévue pour le dernier trimestre de 2019. Sa construction s’inscrit dans la stratégie égyptienne d’accroissement de la part des énergies renouvelables, jusqu’à 20% de son mix énergétique, à l’horizon 2020.
Boris Ngounou