Le gouvernement égyptien s’est donné pour ambition de consommer 20 % d’électricité produite à partir de sources propres d’ici 2022. Le pays s’est donné aussi des moyens de ses ambitions en créant des conditions pour l’investissement privé dans le sous-secteur des énergies renouvelables. Plusieurs producteurs indépendants d’électricité (IPP) s’intéressent à ce pays d’Afrique du Nord.
Selon des sources au ministère égyptien l’Electricité et des Énergies renouvelables, citées par nos confrères du Daily News Egypt, plusieurs IPP proposent de produire 2 150 MW d’énergie éolienne dans le pays. Une bonne partie de la côte est du pays est balayée par des vents qui permettent aux éoliennes de produire de l’électricité. Ces IPP qui veulent construire des parcs éoliens sont basés en Allemagne, en Chine, en Arabie Saoudite ou encore aux États-Unis d’Amérique.
Selon la même source l’entreprise américaine General Electric, qui en Afrique, investit plutôt dans l’hydroélectricité s’intéresse aussi à l’éolienne en Égypte. Elle a décidé de s’allier à l’entreprise danoise Vestas Wind Systems pour un projet éolien de 4 000 MW. Mais les pourparlers au sujet de ce projet sont pour le moment à l’arrêt. Si les autorités égyptiennes donnent le quitus à ces entreprises pour investir dans l’éolienne en Égypte, ce sera un grand saut pour Vestas qui intervient dans des projets en Afrique plutôt comme une entreprise d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC).
Négociation des tarifs de rachat d’électricité
Parmi les IPP qui ont évolué dans leurs négociations avec autorités égyptiennes, il y a l’entreprise allemande Siemens Gamesa qui veut produire 2 000 MW. Il y a de cela quelques semaines, Afrik 21 annonçait que ce méga projet devrait nécessiter un investissement de 2 milliards d’euros. L’entreprise allemande s’approche d’un accord avec EETC. Elle prévoit d’entamer le projet par une première phase de 180 MW dans la localité très prisée de Ras Garib.
Face à de telles propositions, un comité de haut niveau a été formé par les entités publiques Egyptian Electricity Transmission Company (EETC), New and Renewable Energy Authority (NREA) et Egyptian Electricity Holding Company (EEHC) pour étudier des projets.
Les pourparlers entre ces différentes entités publiques égyptiennes et les IPP portent notamment sur le tarif de rachat d’électricité. Selon le Daily News Egypt, EETC a plafonné le tarif de rachat d’électricité pour ces projets à 3,8 centimes de dollars par kW/h.
Jean Marie Takouleu