Le gouvernement égyptien et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) ont signé un accord visant le développement de parcs industriels respectueux de l’environnement. Ce projet est soutenu par la Suisse.
L’Égypte veut mettre la durabilité au centre de son développement industriel. C’est ce qui motive la signature d’un accord avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). L’entente porte sur la mise en place de parcs industriels écoresponsables. Selon Bassel Al-Khatib, le directeur régional et représentant de l’Onudi en Égypte, le projet entrepris avec le gouvernement égyptien suivra une nouvelle approche intégrée, axée sur la réduction des déchets et des émissions de gaz à effet de serre, tout en attirant des investissements et en créant des opportunités d’emploi dans les zones industrielles égyptiennes.
Le projet financé par la Suisse fait partie de la composante « zones industrielles » du Programme de partenariat pays (PCP) en Égypte et s’inscrit dans le cadre du Programme global pour les parcs éco-industriels (GEIPP). Cette initiative de l’Onudi a pour objectif d’augmenter les performances économiques, environnementales et sociales des entreprises, et ainsi contribuer à un développement industriel inclusif et durable dans les économies en développement.
La nécessité de la durabilité dans le développement industriel
Pour Nevin Gamea, la ministre égyptienne du Commerce et de l’Industrie, la mise en place de parcs industriels écoresponsables est une nécessité pour le gouvernement égyptien qui inscrit cette initiative dans le cadre de sa stratégie de développement durable (Égypte 2030).
Lire aussi- ÉGYPTE : vers le renforcement du soutien de la Berd à l’économie verte et durable
Depuis le début des années 2000, l’Égypte développe des parcs industriels à tour de bras. Plusieurs zones de ce type ont ainsi vu le jour dans le pays des pharaons. C’est le cas du Polaris Parks situé près du Caire, ou encore d’Engineering Square installé à Gizeh (une ville située sur la rive ouest du Nil, Ndlr), détenu et géré par Industrial Development Group (IDG).
Le but de ces zones exclusives est d’attirer les investissements d’entreprises locales et multinationales. Conformément à sa stratégie de développement, Le Caire a débloqué 8,5 milliards de livres égyptiennes (près de 541 millions de dollars) en 2020 pour la création de 13 parcs industriels à travers l’Égypte. Ces zones spéciales seront dédiées aux petites et moyennes entreprises (PME). C’est dire la nécessité d’inscrire la durabilité au cœur de ce programme de développement industriel.
Jean Marie Takouleu