Le Fonds souverain d’Égypte (TSFE), géré par le ministère égyptien de la Planification et du Développement économique prévoit d’allouer davantage de financement aux projets de dessalement de l’eau de mer et de réutilisation des eaux usées traitées. Ces financements proviendront d’investisseurs locaux et / ou étrangers.
Pour décupler les investissements dans le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées, l’Égypte mise sur les partenariats publics privés (PPP). Le gouvernement de ce pays d’Afrique du nord a ainsi lancé, à travers le Fonds souverain d’Égypte (TSFE), un appel à financement à l’intention des entreprises locales et étrangères. « Un partenariat avec ces différentes parties permettra de maximiser le retour sur investissement dans le secteur de l’eau en Égypte », affirme Hala El-Said, la ministre égyptienne de la Planification et du Développement économique.
Les entreprises intéressées par l’appel à financement ont jusqu’en septembre 2021 pour soumettre leurs offres auprès du Fonds souverain d’Égypte, un mécanisme de financement géré par le ministère égyptien de la Planification et du Développement économique.
Une alternative face au stress hydrique
Au cours de l’exercice budgétaire 2021/22, les autorités égyptiennes prévoient d’augmenter de 100 % les investissements destinés aux secteurs productifs, à l’instar de l’eau. En Égypte, la politique en faveur du dessalement est consécutive à la raréfaction des ressources d’eau de surface et souterraines. Cette situation est causée par le changement climatique qui entraîne l’évaporation de l’eau et la modification du régime des précipitations, ce qui rend les efforts de collecte de l’eau encore plus difficiles.
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Le gouvernement égyptien prévoit ainsi de doter 19 villes côtières d’usines d’osmose inverse d’ici à 2022, 47 avant 2030 et 67 à l’horizon 2050. Ces installations seront construites à Nabq, Ras Sidr, Abou Zanima, Dahab, Nuieba, Arish 1, Arish 2, Arish 3, Arish 4, à Sheikh Zowayed 1, à Sheikh Zowayed 2, en périphérie de Sidi Barani, Port-Saïd Ouest, Dabaa, Marina 1, Marina 2, Marbella et New Mansoura.
Pour faire face au stress hydrique, le gouvernement égyptien mise également sur la réutilisation des eaux usées traitées dans l’agriculture et dans la préservation des écosystèmes, contribuant ainsi un développement socioéconomique durable en Égypte.
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Inès Magoum